Elle n’est pas que savoureuse. L’igname, tubercule très prisé par les populations ivoiriennes est également une mine de propriétés nutritionnelles.
Qu’elle soit bouillie, frite, braisée ou consommée sous forme de foutou, l’igname fait partie des habitudes culinaires des populations ivoiriennes.
Facilement reconnaissable, cette plante tropicale vivace et grimpante à gros tubercules est cultivée dans plusieurs régions du pays.
Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la culture de l’igname contribue à la sécurité alimentaire de 300 millions de personnes dans les pays tropicaux et sa valeur nutritionnelle varie selon les variétés d’une même espèce.
Au-delà de son goût qui est apprécié par bon nombre de personnes, nous nous sommes intéressés aux propriétés nutritionnelles de ce tubercule tant prisé par les populations ivoiriennes ? Pour en savoir davantage, 7info a joint un nutritionniste-diététicien.
« L’igname est un aliment énergétique tout comme la banane plantain et le riz. Ce qui permet à l’être humain de pouvoir se mouvoir, parce que sans énergie on ne peut pas faire d’activités. De plus l’igname est riche en fibres qui sont indispensables pour le transit intestinal. Côté vitamines, l’igname est aussi riche en vitamine B1 qu’on appelle aussi thiamine, essentielle pour transformer les glucides en énergie dans l’organisme. Comme minéraux, l’igname contient également du magnésium et du potassium, ce qui fait qu’elle a une action diurétique sur l’organisme (augmente la sécrétion d’urines) », nous explique Joel Kouacou.
Des variétés d’ignames répandues comme le Kponan et le Krenglè sont cultivées dans les zones de savane du pays. Par contre, l’igname d’origine asiatique dont le Florido, est cultivée partout en Côte d’Ivoire. D’autres variétés telles que le Tréla qui est mis en terre très tôt (courant janvier-février), est déterré vers la fin du mois d’août ou début septembre. Quant au Bêté-bêtê mis en terre courant mars-avril, cette variété est récoltée en décembre-janvier.
Certes consommée de jour comme de nuit selon les habitudes, le nutritionniste-diététicien fait tout de même des recommandations.
« Pour l’igname et tout ce qui est aliment lourd, il est préférable de les consommer pendant la journée, parce que c’est à ce moment qu’on a besoin d’énergie. Les soirs vu qu’on va passer la nuit couché, il est conseillé de manger léger. Comme astuce, ajoutez un peu d’huile à l’eau de cuisson de l’igname, afin de faciliter la digestion », révèle le spécialiste.
Avec trois millions de tonnes en moyenne, l’igname est la première culture vivrière de Côte d’Ivoire.
Maria Kessé
