En Ligue 1 et en Ligue 2 de football en Côte d’Ivoire, un salaire minimum est à verser désormais mensuellement aux joueurs. Les montants sont connus des dirigeants de clubs. L’information fait réagir dans le milieu du sport ivoirien.
160 000 FCFA par joueur et par mois en Ligue professionnelle, et 100 000 FCFA pour la Ligue 2. Ces montants sont les minimums à payer désormais aux acteurs de football pour ces deux catégories en Côte d’Ivoire. De manière concertée, ils ont été arrêtés entre Salif Bictogo, le président de la ligue professionnelle, Youssouf Diabaté, le président de la ligue amateur, et les dirigeants de clubs.
Dans le milieu sportif ivoirien, l’on apprécie ces salaires.
Moïse N’Guessan est un journaliste sportif au quotidien ‘’L’Expression’’. Ces montants ne sont pas ceux rêvés, dit-il.
« Depuis le mercredi 24 août 2022 on en parle. On a nommé ce salaire le SMIG de la FIF, mais ce n’est pas le salaire rêvé. Donner 160 000 FCFA à un joueur qui évolue en Ligue 1 et 100 000 FCFA pour un homme qui évolue en Ligue 2, il est clair que ce n’est pas le salaire rêvé », analyse le confrère joint par 7info.
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Par le passé, aucune ligne salariale minimum n’existait dans les championnats ivoiriens. Chaque dirigeant de club avait la latitude de fixer à ces joueurs le salaire de son choix. Ce mode de rémunération très critiqué, a suscité un débat pendant les élections de la présidence de la Fédération ivoirienne de football (FIF). Certains candidats avaient promis améliorer les conditions de vie des footballeurs locaux en revoyant à la hausse les salaires.
Pour le journaliste Moïse N’Guessan, le fait déjà de fixer un salaire minimum est bon.
« Comme on le dit souvent, prendre conscience d’un problème, c’est commencer à le résoudre. Si déjà on incite tous les dirigeants à payer ne serait-ce que 100 000 FCFA à chaque joueur, cela signifie qu’on est en train d’étudier la question, on est dans un début de solution. On ne dira pas que c’est le gros gâteau, mais c’est à saluer en attendant qu’un peu plus soit fait », analyse-t-il.
Selon les responsables de la FIF, pour la Ligue 1, seront concernés par ce salaire de base, 20 joueurs professionnels. Mais en dehors de cette rémunération mensuelle, existent-ils d’autres avantages sociaux ?
« Il est clair que, comme dans toute entreprise, il y a ces éléments qui permettent d’avoir un peu plus sur le salaire. Je pense en tout cas que c’est pour cette raison qu’on parle de salaire minimum. A côté de cela, il y a aura forcément des primes de victoire, des primes de buteur, et d’autre éléments qui permettront d’atteindre un certain niveau. C’est ce qu’il faut espérer et nous pensons que c’est ce qui est en train d’être fait pour ces joueurs », dit le confrère de L’Expression.
A l’en croire, les nouveaux dirigeants ont de grandes ambitions pour le développement du football ivoirien.