Y aurait-il enfin un vaccin contre le paludisme ? Des études menées par des chercheurs du Burkina Faso donnent de l’espoir.
C’était un vaccin candidat contre le paludisme, et déjà le R21/Matrix-M est porteur d’espoir. Appliqué sur un échantillon de 450 enfants de 5 à 17 mois, ce produit a un taux d’efficacité de 77%. Soit un pourcentage au-dessus de celui recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Chercheurs burkinabés et américains sont les auteurs de cette trouvaille.
« Nous croyons que la solution contre le paludisme viendra du Burkina. Nous encourageons l’équipe à poursuivre la 3e phase pour que soit mis sur le marché un vaccin qui nous permettra de réduire la morbidité et la mortalité dues au paludisme », a récemment commenté avec fierté un confrère du Burkina Faso, le ministre burkinabè de la Santé, Charlemagne Ouédraogo.
Si la nouvelle de résultats prometteurs de recherches contre le paludisme réjouit les autorités du Burkina Faso, ailleurs, l’on appelle à un engagement des décideurs dans le financement des recherches locales. Dr Bouboutou Kaboré partage cet avis. Pour elle, l’Afrique doit faire plus si elle veut en finir avec la maladie. « Financer les recherches sur le paludisme exige beaucoup de moyens. Nous sommes contents d’entendre qu’il y a de bons résultats, mais personne ne veut financer les recherches. Il faut savoir que l’Occident et nous n’avons pas les mêmes problèmes. En Afrique le paludisme tue plus que n’importe quelle maladie. Alors, pourquoi se concentrer sur le coronavirus qui est plus dangereux en Europe qu’en Afrique ? Ne nous réjouissons pas. Nous avons 54 pays en Afrique, mais personne ne veut s’engager à financer un vaccin contre le paludisme. Trouvons des solutions africaines aux problèmes africains », a signifié à 7info, l’experte ivoirienne.
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Le R21/Matrix-M passé l’étape de test par l’OMS, devra encore attendre au moins deux ans pour passer à la phase de l’industrialisation et la distribution. Aucune information n’est encore disponible sur le coût prochain du produit encore moins le mode d’utilisation.
Le paludisme est responsable de plus de 400 000 décès chaque année dans le monde. En Afrique, les enfants sont les plus touchés.
