Le ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture maladie universelle n’est pas content du manque d’entretien dans les centres de santé. Aussi a-t-il édicté des mesures à respecter par les responsables des structures sanitaires publiques au risque d’être sanctionné.
Manque de couverture sur les lits, les toilettes délabrées qui font souvent peur et le sol sale, voilà la réalité dans des hôpitaux publics en Côte d’Ivoire. Ce sont des constats qui sont souvent dénoncés par les usagers. En vain jusque-là.
Mais depuis le 25 juin 2021, les cris des patients sont montés jusqu’au premier responsable de la santé en Côte d’Ivoire qui a lui-même fait les constats pendant des visites. « Il m’a été donné de constater le manque d’hygiène dans la plupart des établissements sanitaires qui affectent la qualité des soins », dénonce-t-il.
Remonté contre ce manque d’hygiène, le ministre Pierre Dimba a annoncé des mesures. A l’endroit des directeurs centraux de la santé, aux directeurs départementaux de la santé et au directeur des établissements sanitaires ; il a édicté des consignes à respecter. « Je vous demande de prendre en urgence, dès la diffusion de la présente circulaire, des mesures correctrices pour améliorer l’environnement sanitaire des structures de santé dont vous avez la charge », lit-on dans le document.
Pierre Dimba recommande à ses responsables entre autres, l’entretien régulier de l’espace vert de chaque établissement, le nettoyage correct du sol et du plancher des locaux des différents services de soins et prestation diverse, le remplacement ou l’habillage de tous les matelas dégradés.
Les directeurs des établissements sanitaires doivent assurer la réparation ou la peinture de tous les lits rouillés, le maintien de toutes les salles d’eau et de robinetteries en état de marche avec une propreté acceptable, aussi bien dans les salles d’eau des malades, du personnel que de l’administration, de la gestion rationnelle du matériel d’hospitalisation, et du ramassage régulier des ordures produites dans les structures sanitaires.
“Des missions de contrôle se feront régulièrement par les services du ministère chargé de la santé. Tout manquement aux mesures prescrites par la présente circulaire expose les contrevenants à des sanctions administratives et disciplinaires”, prévient le ministre. Avant d’annoncer que les préfets de régions, de département et les sous-préfets sont chargés du suivi de la présente circulaire.