L’Etat ivoirien bénéficie d’un accompagnement de la CEDEAO à travers le centre de la CEDEAO pour le développement du Genre (CCDG) pour lutter contre les fistules obstétricales. Cette aide a pour objectif d’apporter un soutien médical et financier aux femmes et filles souffrant de cette anomalie pathologique.
C’est dans cette optique que le centre hospitalier régional de Man bénéficie d’un important don de matériels médicaux. À savoir, 10 lits d’hospitalisation, 10 matelas sky bleu, 1 scialytique mobile, 1 bistouri électrique puissance 40 w et 1 tabouret de bloc. Le directeur régional de la santé Dr Mamadou Tia s’est dit heureux de recevoir cet important don qui apportera à coup un soulagement aux femmes et autres malades qui passent par le bloc opératoire.
« Je suis heureux de recevoir ce don. Vous savez le CHR que vous voyez a plus de 60 ans d’existence. Tout est devenu vétuste. La crise de 2002 a accentué la dégradation des équipements médicaux et des bâtiments. Ce don est une véritable bouffée d’oxygène, même si les besoins sont énormes », révèle Dr Mamadou Tia.
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Au nombre des besoins cruciaux du CHR de Man, figure une nouvelle radio, un fauteuil dentaire et le bitumage des ruelles dans la cours de l’hôpital pour une meilleure circulation. Kouyaté Youssouf, conseiller spécial du maire chargé de la santé et la présidente des femmes Dosso Noëlle ont pour leur part salué tous les efforts qui sont fournis par les uns et les autres pour permettre aux femmes porteuses de fistules obstétricales de retrouver leur dignité.
Au nom du professeur Bakayoko Ly-Ramata ministre de la femme, de la famille et de l’enfant, le préfet de la région du Tonkpi s’est dit attaché au combat en faveur de la femme. « Il s’agit là de l’expression de notre engagement commun à relever ce défi de la quête du bien-être des femmes et des jeunes filles dans notre pays. Mesdames et messieurs, il y a des combats auxquels je suis profondément attaché, c’est le combat en faveur des femmes », soutient Soro Kaya Jérôme au nom de la ministre Ly-Ramata Bakayoko.
Le projet de lutte contre la fistule a démarré en 2017 avec 30 filles et femmes porteuses des villes de Bangolo, Logoualé, Danané, Facobly et Zouan-Hounien qui ont bénéficié d’une chirurgie réparatrice et un accompagnement pour les activités génératrices de revenus.
Appelée maladie de la honte, la fistule obstétricale est une lésion résultant de l’accouchement qui a été relativement négligé, généralement causé par un travail prolongé et difficile. Selon, l’organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 2 millions de femmes dans le monde vivent actuellement avec la fistule obstétricale, la plupart en Afrique et en Asie du sud. Une récente enquête de l’UNFPA a estimé que 1000 nouveaux cas surviennent chaque année.
Olivier Dan correspondant
7info.ci
