Pour non-paiement d’indemnités de risque et de primes, les agents techniques du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques (MIRAH) menacent de saboter le Salon de l’Agriculture et de Ressources Animales et Halieutiques d’Abidjan (SARAH) 2017 prévu pour le 17 novembre 2017 à Abidjan.
« Si rien de concret n’est fait avant le vendredi 17 novembre, le SARAH connaitra des perturbations », menacent des agents techniques du MIRAH qui à l’unanimité, l’ont brandi le dimanche 05 novembre 2017 au foyer des jeunes de Koko à Bouaké au cours d’une rencontre. Venus de toutes les directions régionales et départementales de la Côte d’Ivoire, appuyés par les représentants du Syndicat national des techniciens vétérinaires de Côte d’Ivoire (SYNATEVECI), du Syndicat national des Halieutes de Côte d’Ivoire (SYNHACI) et du Collectif des fonctionnaires et agents du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques (COFAMIRAH), il s’agissait pour ces agents du MIRAH, d’annoncer qu’ils décident « en vue de voir leur condition de vie et de travail s’améliorer de prévoir un arrêt de travail de quelques jours à partir du 10 novembre prochain qui si rien n’est fait aboutira à une grève illimitée dans tous les services du MIRAH sur tout le territoire national ».
« Cela fait quatre année que nous n’avons pas de visibilité sur la question de nos indemnité qui sont de 140.000 FCFA pour nous assistants des productions végétales et animales, de 120.000FCFA pour les moniteurs, 160.000FCFA pour les ingénieurs de techniques et de 170.000FCFA pour les ingénieurs de conception. Cette grève déclenchée, aura à coup sûr, un impact négatif sur les populations. Car la plupart des maladies de l’homme proviennent d’origine végétale. Nous agents techniques du MIRAH, nous sommes très importants pour la santé des ivoiriens. Personne ne peut consommer de la viande, du poisson ou du lait si nous ne les avons pas inspectés. Nous sommes une barrière entre l’hôpital et les hommes », a dit Bamba Mamadou au nom de ses camarades réunis à Bouaké.
Pour les agents techniques du MIRAH, il y a une non-prise en compte de leurs droits. « Où en sommes-nous dans l’avancement de notre dossier ? Qu’est-ce qui se passe et la tutelle refuse de nous rencontrer ? », sont autant de questions qu’ils se posent, sans réponse jusque-là selon Bamba Mamadou. D’où un durcissement du ton de leur part. Car selon eux, il ne sera plus question d’attendre jusqu’au 30 novembre prochain pour déclencher leur mouvement de grève. « Jusqu’au vendredi 10 novembre prochain, nous voulons que les nouvelles démarches entamées par nos responsables aboutissent sinon … », menacent les agents du MIRAH.
Du côté du ministère, on se dit ouvert au dialogue. « Le ministre Adjoumani fait des pieds et des mains pour trouver des solutions durables aux préoccupations, pas besoin de menacer, le dialogue triomphera » fait savoir Joël Abalo, le Directeur de la Communication joint par PôleAfrique.info.
Richard Yasseu, Info A.S
Source : rédaction Poleafrique.info