Les sapeurs-pompiers civils mettent à exécution le mot d’ordre de grève lancé par leurs responsables syndicaux. Au centre de secours et d’urgence de la région du Tonkpi, dans l’ouest ivoirien, le mouvement est aussi suivi, a constaté 7info ce jeudi 29 juillet 2021.
À l’entrée de ce centre de secours, une banderole rouge est accrochée. L’on peut y lire « sapeurs-pompiers en grève ». Les agents, tous en tenue civile, banderoles rouges attachées au bras, se baladent dans la cour et devisent entre eux.
Le Sergent Gboui Dapley Paul, le secrétaire du syndicat des agents actifs de la protection civile (SAAP-CI), explique que la décision d’observer un arrêt de travail a été prise en assemblée générale de ce syndicat et de celui de l’union nationale des pompiers civils de Côte d’Ivoire (UNAP-CI). Cette grève, dit-il, va s’étendre sur 3 jours du 29 au 31 juillet dans tous les 30 centres de secours de toute la Côte d’Ivoire pour manifester leur mécontentement devant l’indifférence des autorités face à leurs misères et souffrances. « Durant ces 3 jours de protestation, aucun service minimum ne sera assuré. Par conséquent tous les engins seront stationnés dans les différentes préfectures pour la protection du matériel de travail », explique-t-il.
Le mécontentement des sapeurs-pompiers civils se résume en quatre revendications. Ce sont le rappel des 16 mois de la prime covid-19, l’homologation de leurs galons, la réclamation de l’indemnité de risque, d’astreinte et de sujétion et la revalorisation de la prime trimestrielle à 50%.
LIRE AUSSI : Ministère de l’agriculture : les agents en grève désertent les bureaux
Le Sergent Gboui Dapley Paul précise également que face à l’inaction jusque-là observée de leur tutelle, ils ne comptent pas lâcher prise jusqu’à la satisfaction des points soulevés. A l’en croire, en cas de non réaction de la tutelle au terme de ces trois jours de grève, un préavis pour un arrêt de travail illimité sera déposé.
Déjà, l’entame de cette grève ne rassure pas. « Les sapeurs-pompiers civils sont d’une assistance importante à la population. Quand il y a un sinistre, ils sont les premiers à arriver sur le lieu pour apporter du secours. Man fait partie des villes où la circulation est intense. Et surtout la circulation à moto. Nous savons combien de fois, ils sont prompts à réagir », s’inquiète Me Fofana Inza, le 4eme adjoint au maire de la ville. Non sans plaider pour que les sapeurs-pompiers civils assurent le service minimum.
Dans le district des montagnes, les centres de Guiglo et Duékoué et celui de Man sont fermés.
Olivier Dan
