L’information provient du rapport d’une enquête menée par une dizaine d’agences de l’ONU et d’ONG dans dix-sept pays. Selon ces organisations qui attirent l’attention de tous dans leurs conclusions publiées en avril 2024, plus d’une dizaine de pays de l’Afrique de l’ouest et de l’Afrique centrale vont souffrir de faim dans les prochains mois.
Il s’agit d’une enquête sur la sécurité alimentaire. Elle a été menée par des organisations internationales dont l’Unicef et Oxfam. Dix-sept pays de l’Afrique de l’ouest et centrale sont concernés.
Parmi eux, on trouve le Sénégal, le Burkina Faso, le Mali, le Niger, mais aussi le Cameroun et le Nigeria.
Selon les résultats de cette enquête, il sera difficile pour des dizaines de millions de personnes de s’alimenter dans les prochains mois. La période de juin à août est indiquée.
À en croire les projections des travaux, une personne sur 10 aura des difficultés à accéder à des aliments salubres et nutritifs en Afrique de l’ouest et centrale au cours de cette période.
Au Nigeria, cette insécurité alimentaire pourrait toucher 16% de la population, soit 30 millions de personnes. Au Tchad et en Sierra Leone, jusqu’à 20% de la population pourrait être concernée, révèle l’enquête tel rapporté par le confrère RFI.
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Le Mali n’est pas épargné par cette insécurité alimentaire. Selon l’information, dans la région de Ménaka, dans le nord de ce pays, plusieurs milliers de personnes risquent de souffrir d’une « faim catastrophique ».
Il s’agirait selon l’enquête, du niveau d’insécurité alimentaire le plus grave.
En l’espace de cinq ans, le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire a été multiplié par quatre en Afrique de l’Ouest et centrale, pointe le Programme alimentaire mondial, poursuit le confrère.
Les plus grandes victimes sont les enfants. On estime à environ 17 millions de moins de cinq ans qui souffrent de malnutrition aigüe.
Pour ce qui est des facteurs de ce problème alimentaire, l’enquête pointe du doigt les conflits armés. Ils entravent les activités agricoles. Le changement climatique est aussi indexé en ce sens qu’il affecte les rendements.
Richard Yasseu