« Il fallait écarter un homme gênant »

Laurent Gbagbo, ancien président de Côte d’Ivoire, a reçu les chefs traditionnels de la région du Gôh le lundi 28 juin 2021, à Mama, son village natal, soit dix jours après son retour en Côte d’Ivoire. Face à eux, il est revenu sur les raisons de sa détention.

Acquitté définitivement par la Cour pénale internationale (CPI) le 31 mars 2021, c’est en véritable héros que l’ex-chef de l’État ivoirien Laurent Gbagbo a été accueilli dans son village natal de Mama (centre-ouest). C’était le dimanche 27 juin 2021 dans une ambiance des grands jours, caractéristiques du retour du fils prodige. Le lendemain lundi 28 juin 2021, il a reçu à son domicile plus de 260 chefs traditionnels de la région du Gôh.

Au cours de leurs échanges, le fondateur du Front populaire ivoirien (FPI) est revenu sur son procès à la CPI qui a duré presqu’une décennie. Pour l’ancien dirigeant ivoirien, la démarche de la juridiction internationale visait à l’écarter de l’échiquier politique.

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« Il fallait écarter un homme gênant, alors on m’a mis à la CPI », a-t-il déclaré. Et de poursuivre : « Or, même les blancs, qui ne connaissent pas nos petites querelles, ont dit que je n’étais pas un criminel. Je fais tout hein, mais je ne suis pas criminel. On peut m’accuser de beaucoup de choses hein (rires), on peut m’accuser de tout, mais pas de crimes, je vais faire quoi avec ça ? », s’est-il interrogé.

Son acquittement a été motivé par la faiblesse de l’accusation. Depuis, l’ancien directeur de l’Institut d’histoire d’art et d’archéologie africaine (IHAAA), a regagné son pays la Côte d’Ivoire le 17 juin 2021. Sa popularité auprès d’une partie de la population ivoirienne restée intacte, il compte en profiter pour devenir l’acteur incontournable de la scène politique de son pays.