Au moins 16 morts depuis le jeudi 1er juin 2023, c’est le bilan des heurts entre les forces de sécurité et les manifestants au Sénégal après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison pour corruption de la jeunesse. Ces troubles ont aussi joué sur le calendrier du président Macky Sall, apprend 7info.
Il est l’invité spécial au CEO Forum qui se déroule à Abidjan en Côte d’Ivoire. Mais le président Macky Sall n’a pu faire le déplacement sur les bords de la Lagune Ebrié. Son pays étant secoué par des violences entre manifestants et forces de sécurité, le président sénégalais a renoncé à prendre part à ce rendez-vous économique et de la finance.
Macky Sall était attendu aux côtés de son homologue ivoirien Alassane Ouattara et de deux orateurs : Makhtar Diop de la Société financière internationale et le Premier ministre ivoirien Patrick Achi.
Face au climat sécuritaire délétère au Sénégal, Macky Sall a ordonné le déploiement de l’armée autour de points stratégiques. Alors que les appels au calme se multiplient. Les États-Unis ont dit, le samedi 3 juin 2023, être « préoccupés et attristés » par ces violences.
Le gouvernement sénégalais dit veiller au grain. Environ 500 arrestations ont été faites depuis le début de la contestation selon les chiffres donnés par Dakar.
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« Aujourd’hui, autant que jamais, les Sénégalais sont debout. Je parle des vrais Sénégalais. Je ne parle pas de ces Sénégalais qui ont voulu attiser le feu, déstabiliser le pays, fuir le pays et disparaître dans la nature, parce qu’aujourd’hui ils vivent la torpeur. Voilà des gens qui sont irresponsables. Ils ont appelé à des manifestations. Ils ont appelé à ce que les édifices publics soient brûlés. Ils ont appelé à l’effondrement de l’État », a déclaré Mame Mbaye Niang, le ministre sénégalais du Tourisme et membre de la coalition présidentielle.
On déplore au moins 16 morts dans les violences nées de la condamnation à deux ans de prison de l’opposant Ousmane Sonko, pour « corruption de la jeunesse ».
Tristan Sahi
