Au Sénégal, Ousmane Sonko a été condamné par le tribunal de Dakar ce jeudi 1er juin 2023, à deux ans de prison ferme. L’opposant a été condamné pour « corruption de la jeunesse ».
La course à la présidence de 2024, est-elle encore possible pour Ousmane Sonko, candidat déclaré au Sénégal ? Accusé de viol, l’opposant au président Macky Sall, a écopé de deux ans de prison ferme pour “corruption de la jeunesse“.
“La corruption de la jeunesse“ est une infraction prévue par le code pénal sénégalais, à l’article 324. L’article dispose que « sera puni des peines prévues au présent article, quiconque aura attenté aux mœurs en exécutant, favorisant ou facilitant habituellement la débauche ou la corruption de la jeunesse de l’un ou l’autre sexe au-dessous de l’âge de vingt et un ans, ou, même occasionnellement des mineurs de seize ans ».
La peine prévue sera selon l’alinéa 1 de l’article 324 du code pénal de 2 à 5 ans et d’une amende de 300 000 à 4 000 000 de FCFA.
Adji Sarr la plaignante en faveur de qui la justice a tranché avait 20 ans au moment des faits. Après l’annonce du verdict, plusieurs tirs de gaz lacrymogène ont été entendus non loin du palais de justice.
LIRE AUSSI : Sénégal-Procès pour viol, 10 ans requis contre Ousmane Sonko
Cette décision de justice constitue une menace pour Ousmane Sonko qui ambitionne briguer la magistrature suprême. Troisième de la présidentielle de 2019, figure montante de la politique sénégalaise, l’opposant compte de nombreux partisans parmi les jeunes de son pays.
Le quartier Cité Keur Gorgui, où se trouve le domicile de l’opposant, a été bouclé par les forces de l’ordre. Quelques heurts ont éclaté à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et à Ziguinchor, ville dont Ousmane Sonko est maire. Le week-end dernier, il a appelé « le peuple à se lever » contre Macky Sall.