Trois jours après la levée de son immunité par le parlement sénégalais, l’opposant Ousmane Sonkoest mis aux arrêts pour trouble à l’ordre public.
Il a été inculpé pour troubles à l’ordre public. Ousmane Sonko, député sénégalais, principal opposant de Macky Sall a été mis aux arrêts le mercredi 3 mars 2021. Il est en garde à vue pour trouble à l’ordre public.
Les démêlés de l’opposant Ousmane Sonko avec la justice défraient la chronique au Sénégal. Trois jours après la levée de son immunité par le parlement sénégalais, il est mis aux arrêts pour trouble à l’ordre public.
L’arrestation a eu lieu sur le trajet qui le menait au Tribunal où il devait être entendu pour des faits de viol. Son arrestation a créé une vive tension à Dakar. Ses partisans ont pris d’assaut les rues de la capitale sénégalaise pour manifester leur colère, mais ils ont été repoussés par la police.
Accusé de viol et de tentative de meurtre
Ousmane Sonko est accusé en début d’année 2021de viol et de tentative de meurtre. La plaignante, Adji Sarr est une employée d’un salon de beauté où M. Sonko va se faire masser.
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Cette accusation est dénoncée par le concerné et l’opposition sénégalaise. Ils dénoncent un complot du président Macky Sall, qui, disent-ils, veut écarter Ousmane Sonko de la présidentielle en 2024.
L’affaire Ousmane Sonko rappelle celle impliquant Karim Wade (fils de l’ancien président Abdoulaye Wade) et Khalifa Sall (ancien maire de Dakar). Ce dernier était pressenti pour être le rival de Macky Sall à la présidentielle de 2019. Il avait été mis en accusation pour « faux et usage de faux en écriture de commerce et escroquerie portant sur des deniers publics » en 2017 et condamné à 5 ans de prison ferme. Il a été libéré à la suite d’une grâce présidentielle, après deux ans et demi derrière les barreaux.
Alors que le Président sénégalais n’a encore fait aucune précision sur sa candidature en 2024 pour un troisième mandat, il est déjà accusé de manœuvre à l’effet d’écarter ses possibles principaux adversaires. Il est à la tête du Sénégal depuis avril 2012. En 2016, Macky Sall a fait voter une nouvelle constitution qui lui donne la possibilité de se représenter pour un autre mandat. Mais, le président sénégalais laisse encore planer le doute.
