Une réclusion criminelle de dix ans, c’est la peine requise par le procureur contre l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, dans la nuit de mardi 23 mai 2023, dans son procès pour viol. Le délibéré est pour le 1er juin prochain.

Le leader du parti Pastef est poursuivi par une ancienne employée d’un salon de massage de la capitale sénégalaise. Adji Sarr, la plaignante, avait maintenu la veille ses accusations, assurant avoir été violée cinq fois par Ousmane Sonko dans un salon de beauté de Dakar où elle travaillait.

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Elle a relaté sans détour les actes subis entre fin décembre 2020 et début février 2021, jusqu’à ce qu’elle porte plainte. La plaignante réclame 2,3 millions d’euros à son violeur présumé et à son ancienne patronne.

La jeune femme d’un peu plus de 20 ans a aussi rapporté les menaces de mort dont elle dit avoir fait l’objet. Ce qui constitue un autre chef d’accusation retenu contre l’opposant sénégalais arrivé troisième de la présidentielle en 2019. Sur ce volet de l’affaire, le parquet a requis un an d’emprisonnement ferme.

L’audience s’est déroulée en l’absence de l’accusé qui dénonce un procès politique. Pour le camp Sonko, l’affaire est une mise ne scène visant à écarter l’opposant de la course à la présidentielle de 2024.

Tristan Sahi