Société

“Serge Koffi le drone“ présenté par la PLCC suite à son interpellation

Mis à jour le 12 mai 2020
Publié le 12/05/2020 à 2:20 , , , , , ,

Yapo Ebiba François Fiacre est aux mains de la police. Ce nom ne dit rien à la grande majorité des ivoiriens. Mais, « Serge Koffi le drone« , cyber-activiste que l’on a appris proche du FPI Gbagbo Ou Rien, suite à son interpellation par la police, a été présenté ce mardi 12 mai à la presse dans les locaux de la Plateforme de Lutte contre la Cybercriminalité à Cocody Danga. Il lui est reproché de  divulguer sur les réseaux sociaux, des informations dont les sources ne sont pas toujours vérifiées (?!).

Mais, pour la police qui a procédé à son interpellation le jeudi 7 mai à Yopougon Sogefia, le jeune militant du FPI est poursuivi pour plusieurs faits, notamment pour « incitation à la destruction de bien publics, à la haine et à la rébellion ».

« Serge Koffi le drone est un cybercriminel et non un cyber-activiste », précise-t-on à la Plateforme de Lutte contre la Cybercriminalité. Il est poursuivi pour « trouble à l’ordre public, pour diffamation et injure sur internet, incitation à la haine et appelle à la rébellion et à la destruction de biens publics. » Il a été interpellé le 07 mai à Yopougon Sogefia Solik 1 en face de la PMI. Il avait en sa possession deux téléphones et des ordinateurs.

De son vrai nom, Yapo Ebiba François Fiacre, il avait deux comptes Facebook (Serge Koffi Zone 2 et Sékongo Koné). Avec le premier compte, il a créé une page Facebook sous le nom de « Serge Koffi le drone. » C’est avec ces comptes et page Facebook qu’il faisait ses publications. Il est né le 03 mais 1984 dans la sous-préfecture d’Adzopé, célibataire et père d’un enfant.

Selon les faits qui lui sont reprochés, il avait lors de l’installation du centre de dépistage du COVID 19, appelé la population de Yopougon, précisément celle du quartier BAE à la révolte contre l’installation de ce centre, qui selon lui était est un centre d’isolement de malade. Yapo Ebiba avait écrit sur sa page que des ressortissants français infectés par le Coronavirus seraient arrivés à Abidjan et seraient logés à l’hôtel Ivoire. L’activiste politique avait récemment, divulgué une information toujours sur sa page, selon laquelle la prime promise par le gouvernement aux forces de Défense et de sécurité serait de 90.000 Fcfa. Cette information avait même poussé le Chef de l’Etat, lors de son adresse à la nation à préciser que cette prime s’élevait à 50.000 Fcfa au lieu de 90.000 Fcfa annoncé par « Serge Koffi le drone » sur les réseaux sociaux.

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 Au cours de l’interrogatoire, il a reconnu être le détenteur de ces comptes Facebook avatars. Il prétend informer les populations mais ne prenait pas le temps de vérifier la véracité des informations qu’il recevait des sources moyennant de l’argent. Selon l’incriminé, ces informations proviennent de la politique, mais aussi des forces de l’ordre dont l’objectif est de créer la discorde, la diffamation, l’incitation à la haine et à la révolte.

 Selon le Commissaire Fofana Seydou, responsable enquête de la plateforme de lutte contre la cybercriminalité, c’est une vingtaine de plaintes qui ont été déposées contre lui avec sa page Serge Koffi le drone.

C’est le lieu pour le Commissaire Doumbia Yahaya, commissaire de Police de 1ère Classe, Sous-directeur des Traces Technologiques, d’interpeller tous ceux qui sont sur les réseaux sociaux, au bon usage de ceux-ci.

«La Plateforme de lutte contre la cybercriminalité s’occupe d’investiguer sur les avatars qui se cachent derrière des comptes pour faire des diffamations et commettre des infractions sur la toile », rappelle le Commissaire Doumbia. Poursuivant, il a indiqué que tous ceux qui sont sur les réseaux sociaux par mauvaise foi, seront interpellés.

La DITT, Direction de l’Information et des Traces Technologiques, direction tutelle de la Plateforme de lutte contre la Cybercriminalité, assure trois fonctions. A savoir, le déploiement du système de sécurité et de vidéo surveillance dans la ville d’Abidjan, le soutien à toutes les formes de système sécurité avec la technologie au profit de tous les autres services d’enquête et la Lutte contre la cybercriminalité. Cette enquête a été rendue possible grâce à la Plateforme de lutte contre la Cybercriminalité.

Drissa DIANE

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