À l’occasion du Salon international du Livre d’Abidjan, l’écrivaine Ken Bugul est à Abidjan. L’auteure de « Le baobab fou » souhaite une meilleure connaissance des écrivains africains vivants.

La tenue de ce salon est nécessaire, selon Ken Bugul. « Les salons du livre sont importants pour que lecteurs et auteurs puissent se rencontrer. Pour ne pas croire comme plusieurs que tous les écrivains sont morts. Ils n’ont pas eu l’occasion de rencontrer des auteurs vivants », soutient l’écrivaine lors d’une interview avec 7info.

Ken Bugul s’étonne toutefois de ce que les auteurs très cités jusque-là sont ceux de la génération passée. Les programmes scolaires sont à actualiser. « Ici en Afrique, on a Seydou Badian, Camara Laye, c’est toujours les mêmes noms qui reviennent. On n’enseigne pas Fatou Diome, Andrée Marie Diagne, Mariama Ndoye, Khalil Diallo, les nouvelles générations d’auteurs ivoiriens qui sont vivants. C’est comme si tout notre patrimoine littéraire appartient au passé », s’étonne la Sénégalaise.

Des propos qui sonnent comme un réel appel à actualiser le système d’enseignement partout sur le continent. Cela permettra également de recruter plus de lecteurs en Afrique.

Le SILA est donc une aubaine pour permettre aux jeunes lecteurs d’échanger de vive voix avec les auteurs qu’ils étudient à l’école. Le salon se poursuit jusqu’au samedi 21 mai au Palais de la culture d’Abidjan.