Simone Ehivet Gbagbo, l’ex-première Dame de Côte d’Ivoire par ailleurs vice-présidente du Front populaire ivoirien (FPI) version ‘’Gbagbo ou rien ‘’, a pris part ce mercredi 24 avril à la rentrée politique de la fédération de Man (Ouest de la Côte d’Ivoire) de ce parti. Elle a à l’occasion, interpellé le RHDP, parti au pouvoir, sur sa responsabilité à préserver le peuple de la violence.
« S’il y a la violence, le désordre, si les paysans se retrouvent dans leur terres, c’est de la responsabilité du RHDP. Nous ne voulons plus conjuguer au passé, mais au présent et au futur. Nos populations ont besoin de retrouver leurs terres et leurs maisons. Que tous ces problèmes soient réglés avant d’aller aux élections. Quand le gouvernement répare et restitue ce qui a été pris indûment, nous sommes tous à l’aise », a déclaré Simone Ehivet Gbagbo dans cette place de la paix, où de nombreux militants et sympathisants ont effectué le déplacement. Une mobilisation qui a d’ailleurs surpris l’ex-première Dame. Pour elle, le parti fondé Laurent Gbagbo n’existait plus dans le Tonkpi après les crises politico-militaires qu’a connues la Côte d’Ivoire.
Simone Ehivet Gbagbo a par ailleurs fait savoir que son déplacement dans la région du Tonkpi est une réponse à la visite à elle rendue par la population de cette partie du pays dès sa sortie de prison. « Quand je suis sortie de prison, de l’école de la gendarmerie, j’ai reçu la visite de toute la Côte d’Ivoire. Il était important d’aller dans chaque région pour remercier, pour les prières afin que je sorte de prison et que le président Laurent Gbagbo revienne au pays. Vous avez souffert et continué de souffrir de la peur », soutient-elle. Pour madame Gbagbo, « dans un pays où on s’aime, on se respecte, on ne doit pas connaître la guerre. Mon souhait est qu’on ne connaisse plus la violence et la guerre pour une question d’élection. Dieu n’aime pas la violence. Il aime qu’on cultive la sincérité et l’honnêteté. Que le Tonkpi devienne le flambeau de la recherche de la paix, la réconciliation et la justice. Dieu nous a donné un pays magnifique où il fait bon vivre ».
Si « Nous voulons la paix, il faut prier, car la réconciliation c’est la décision qu’on prend pour pardonner. Pardonner n’est pas facile. Si on n’accepte pas de pardonner, notre pays sera difficile à vivre. La réconciliation ce n’est pas un discours politique. Ce sont des actes », a-t-elle ajouté.
Poursuivant, elle dit ceci: « Le président Laurent Gbagbo va rentrer. Ce n’est pas un vœu pieux. Il vient et ensemble nous irons danser à Gagnoa. Avant qu’il n’arrive nous voulons libérer la Côte d’Ivoire et le remettre dans les mains des vrais ivoiriens eux-mêmes. Laurent Gbagbo doit rentrer dans une Côte d’Ivoire où les têtes des serpents sont coupés ».
Avant elle, Dosso Charles Rodel, fils du Tonkpi et ministre dans le dernier gouvernement de Laurent Gbagbo que dirigeait le premier ministre Aké Ngbo, et qui revient de l’exil après près de huit ans, a dénoncé, selon lui la gestion chaotique du pouvoir. Pour lui, les cadres du Front populaire Ivoirien, doivent mettre fin aux guerres de positionnement individuel pour aller aux élections de 2020 avec une CEI consensuelle.
Olivier Dan, Correspondant Ouest
Poleafrique.info