Elle ne s’était jamais prononcée sur ses relations avec son époux pendant la crise postélectorale de 2010-2011. Pourtant la question alimentait les conversations et autres échanges juste après la crise armée qui a secoué la Côte d’Ivoire. Invitée d’une émission de 7info, Simone Gbagbo revient sur ce pan de sa vie et fait quelques confidences.
Pendant la crise postélectorale de 2010-2011, elle était de ceux qui appelaient l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo à ne pas se rendre. Pour Simone Gbagbo, cela en valait la peine et se justifiait. Invitée d’une émission de 7info dans son émission Droit Dans les Yeux ( à suivre en intégralité sur la chaîne de télévision), l’ex-première Dame explique sa position.
A LIRE AUSSI: FPI-MGC, Simone Gbagbo en visite chez Affi N’Guessan
« La proclamation de la victoire de M. Ouattara est quelque chose d’indigne. Elle ne répondait à aucune norme, à aucune règle. Elle ne répondait surtout pas aux règles de la République de Côte d’Ivoire, ni même aux règles de l’ONU. Donc c’est un coup d’Etat flagrant que des gens sont venus faire chez nous », se justifie-t-elle.
Pendant cette époque, aux heures chaudes de la crise armée, des informations faisaient état de ce que la position tranchée de l’ex-première Dame n’était pas partagée par son Laurent Gbagbo. Ce dernier lui en aurait voulu.
« Est-ce qu’il m’en a voulu ? En tout cas s’il m’en a voulu, il ne m’en a pas parlé parce qu’on a eu un débat. S’il m’en a voulu, il me l’aurait dit. S’il n’était pas d’accord il aurait dit », dit-elle.
A LIRE AUSSI: Nouveau parti de Gbagbo, Blé Goudé et Simone Ehivet toujours incertains
Pour Simone Gbagbo, on peut avoir raison contre tout le monde, allusion faite à la position de la communauté internationale dans la crise ivoirienne.
« On peut avoir raison contre tout le monde. On a eu raison contre l’ONU, on a eu raison contre la CPI. On peut avoir raison contre tout le monde », fait savoir l’ex-première Dame. Non sans insister sur la proclamation des résultats de cette élection, qui selon elle a été remportée par son époux.
« J’en suis absolument certaine. Mais je suis absolument certaine de ce que ceux de la France, ceux de l’ONU, ceux de l’Union européenne avaient déjà décidé que c’est M. Alassane qui allait gagner les élections. Donc ils ont tout fait pour que les résultats soient favorables à M. Alassane », confie-t-elle à 7info.
A LIRE AUSSI: PPA-CI, Gbagbo limoge son représentant de France, ce qui lui est reproché
À l’en croire l’avènement au pouvoir d’Etat de l’équipe à laquelle elle appartenait a été combattu.
« On n’a jamais voulu de nous à la tête de l’Etat. C’est ce qui est le vrai problème, depuis Houphouët-Boigny. Donc on a organisé les choses en conséquence. En 2000 lorsque nous arrivons au pouvoir, on n’est pas attendu. C’est une surprise. Et donc dès qu’on est arrivé au pouvoir, les attaques ont commencé. N’oubliez pas, la première attaque a été dès 2001 et ensuite 2002 où le pays est coupé en deux », explique Simone Gbagbo.
Richard Yasseu