Invité de la troisième série de la conférence Kofi A. Annan Eminent Speaker de la Banque Africaine de Développement ( BAD), le mardi 5 novembre à Abidjan, le ministre singapourien d’Etat, ministre Chargé de la Coordination des Politiques Sociales, Tharman Shanmugaratnam a exhorté les Etat africains à suivre l’exemple de son pays. « L’Afrique et l’ASEAN : Partenariats pour la croissance et l’apprentissage », était le thème.
La troisième édition du cycle de conférence Kofi A. Annan Eminent Speaker, organisée par l’Institution de Développement Africain de la Banque Africaine de Développement (BAD) a reçu ce mardi 5 novembre, à l’auditorium Babacar Ndiaye au siège de la BAD à Abidjan-Plateau, Tharman Shanmugaratnam, ministre d’Etat, ministre chargé de la Coordination des politiques sociales de Singapour. Il s’est prononcé sur le thème : « L’Afrique et l’ASEAN : Partenariats pour la croissance et l’apprentissage ».
« Notre rêve à l’indépendance en 1965 était d’amener notre pays à un bon niveau de développement. Et nous sommes sur la voie. Singapour a un très faible taux de mortalité infantile, 84 ans est l’espérance de vie, c’est le troisième pays le moins corrompu de la planète, et le deuxième pays le plus ouvert à la croissance », a indiqué le ministre singapourien. Soulignant ainsi, le niveau de développement de son pays.
Selon le conférencier, ces performances acquises par ce pays d’Asie du Sud-Est peuvent être obtenues par l’Afrique si les africains mettent sur pied une société inclusive, une collaboration collective et ouvre son économie au reste du monde, notamment les pays de la Zone de libre échange de l’Asie du Sud-Est (ASEAN). A l’en croire, c’est le gage pour l’Afrique pour rattraper son retard.
L’Ambassade de la Libye conteste
Ces propos ont fait réagir le représentant de l’Ambassade de Libye en Côte d’Ivoire. D’après Dr Gioma Al Zarzour, Chargé d’Affaires dans cette représentation diplomatique, il y a un hic à suivre le modèle singapourien. « Le Singapour est un pays qui a une seule orientation or l’Afrique, ce sont 54 pays qui ont plusieurs orientations. Donc ce sera difficile », a expliqué le diplomate-enseignant. Il ajoute que l’ouverture des économies africaines vers le monde pourrait avoir des conséquences. «Si les pays africains ouvrent leur économies au reste du monde, cela comporte des risques pour ces économies », martèle-t-il. Selon lui, les économies africaines seront dépendantes des autres pays qui ont pour la plupart une longueur d’avance sur le continent noir. Cela, dit-il, ne manquera pas d’avoir des répercussions sur l’Afrique en cas de défaillance des pays aux économies évoluées.
Arnaud Houssou
7info.ci
