Le centre de Conakry s’est réveillé le vendredi 16 octobre 2020 dans un calme déconcertant à la fin d’une campagne électorale fiévreuse, les forces de sécurité bloquant les accès pour des raisons inconnues selon des témoignages.
Joint par 7info, une source a affirmé que des tirs ont été entendus. « Il y a eu des tirs dans un camp situé dans une ville à 135 km de Conakry. Jusqu’à présent aucun communiqué expliquant ce qui s’est réellement passé ».
Selon l’Agence France Presse (AFP), aucune explication officielle n’a été obtenue à la mise en place de barrages bloquant l’accès au centre où se trouvent les centres de décision guinéens. Mais, ces dispositions ont coïncidé avec des informations de la presse guinéenne, non confirmées de source officielle, sur une mutinerie dans un camp militaire à Kindia, à une centaine de kilomètres à l’est de la capitale.
Un policier déployé dans le centre a invoqué auprès de l’AFP le passage prévu dans la journée du président Alpha Condé pour un dernier meeting de campagne à la périphérie de la capitale avant la présidentielle de dimanche, où il brigue un troisième mandat consécutif et contesté. Ces propos n’ont pas pu être vérifiés.
En dehors de la quasi-absence de circulation dans une ville proche de la saturation en temps normal et d’une tranquillité exceptionnelle dans des rues habituellement tumultueuses, la capitale n’offrait guère de signe de tension.
En revanche, au même moment, la presse guinéenne rapportait une situation tendue et confuse depuis la nuit autour d’un camp militaire, et évoquait des actes de possible mutinerie à Kindia, sans qu’aucun lien ne puisse être formellement établi avec les dispositions prises dans la capitale.
L’élection présidentielle est prévue pour le 18 octobre 2020. Douze candidats sont en lice dont le chef de l’État sortant Alpha Condé et l’opposant Cellou Dalein Diallo. La campagne électorale qui s’est tenue sous tension prend fin le vendredi 16 octobre 2020.
Sandra Kohet
7info.ci