À l’instar des guides religieux, l’Église méthodiste unie de Côte d’Ivoire a invité le chef de l’État Alassane Ouattara à engager un « dialogue inclusif » concernant la situation sociopolitique ivoirienne.

La situation sociopolitique , avec la crise pré- et postélectorale qui a prévalu en Côte d’Ivoire, interpelle les autorités de l’Église méthodiste unie de Côte d’Ivoire. Dans une note dont 7info a reçu copie le jeudi 26 novembre 2020, le Bishop Benjamin Boni a invité le chef de l’État, au nom de l’Église Méthodiste Unie de Côte d’Ivoire, « à engager le dialogue inclusif avec toutes les parties en présence, aucun sacrifice n’étant de trop dans l’intérêt suprême de la Nation« .

Depuis le mois d’août dernier, après l’annonce du chef de l’État Alassane Ouattara à se présenter pour un nouveau mandat, les plateformes de l’opposition ont appelé à des marches éclatées dans le pays. Des marches pacifiques, qui se sont transformées en violents affrontements à certains endroits. Pendant les élections et après la proclamation des résultats, l’on a enregistré des tensions dans plusieurs villes du pays.

À cela, l’Église Méthodiste « demande au chef de l’État de tout mettre en œuvre pour faire respecter les droits et les libertés individuelles des habitants de la Côte d’Ivoire ». Elle invite, par ailleurs, le président Alassane Ouattara « à prendre toutes les dispositions afin de prévenir les conflits interreligieux et intercommunautaires en vue de préserver la nation ivoirienne en construction ».

Par ailleurs, le bishop Benjamin Boni « encourage le chef de l’État à privilégier et poursuivre toutes les actions de diplomatie préventive et de médiation susceptibles de ramener la paix« , tout en recommandant à toute la « population, partis politiques, société civile, organisation non gouvernementale, à privilégier le dialogue et les propos apaisants ».

Il faut rappeler que le 9 novembre dernier, le chef de l’État a rencontré Henri Konan Bédié, l’un des leaders de l’opposition pour discuter de la situation politique ivoirienne. Compte tenu des différentes exigences de l’opposition, entre autres, la libération des leaders, la levée du blocus autour de leurs maisons, le dialogue est interrompu.

Sandra Kohet
7info.ci