Comment va la situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire ? l’Union européenne veut le savoir. Aussi, a-t-elle sollicité et obtenu ce jeudi 7 février, une rencontre avec le ministre auprès du président de la République chargé des Affaires politiques, Amadou Soumahoro à son cabinet pour être mieux informée.
Il s’agit d’une mission du groupe de travail du conseil de l’Union européenne sur l’Afrique (COARF). Son objectif était de s’enquérir de la situation politique et les élections en Côte d’Ivoire. Une demande à laquelle le ministre Amadou Soumahoro a apporté des éléments de réponse.
Selon lui, le triptyque « paix, stabilité et progrès » sont les maîtres mots qui orientent la politique de développement économique et social du chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara. Cette politique, a-t-il poursuivi, « se veut essentiellement ancrée dans la philosophie houphouétiste incarnée par les valeurs de travail, de liberté, d’humanisme, de partage, de justice et de paix ».
Amadou Soumahoro a en outre retracé à ses hôtes les derniers développements de la vie politique de son pays. Il a fait savoir qu’elle a été marquée dernièrement par des faits majeurs. A savoir le renforcement des efforts en faveur de la cohésion sociale ( loi d’amnistie, la libération de prisonniers suite à la grâce présidentielle, l’indemnisation des victimes de la crise postelectorale, le retour des exilés); l’organisation des élections régionales et municipales couplées, le premier congrès ordinaire du Rhdp, la reprise du dialogue politique aux fins de la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI).
Pour les visiteurs, les échanges au cours de la rencontre ont été francs. Ils se félicitent surtout de ce que les discussions se sont faites « sans tabous » et qu’ils permettront à chacun des membres de leur délégation de se faire une idée précise de la situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire.
» On a parlé par exemple de la CEI. C’est un sujet sur lequel le gouvernement a lancé un dialogue politique. Le ministre a rassuré la délégation que le gouvernement se charge de créer un organisme qui va être accepté par toutes les parties. Nous en tant que Union européenne, c’est quelque chose d’important dans le sens que nous avons beaucoup d’investissement ici et beaucoup d’échanges commerciaux. On est donc tout à fait en phase avec le gouvernement qui veut avoir un tel mécanisme qui inspire confiance. Nous avons aussi parlé de la jeunesse,de l’importance de la jeunesse pour le développement économique et social du pays. C’est un chantier qui est important car ce sont à peu près 400 000 jeunes qui entrent sur le marché du travail par an. Il est nécessaire de trouver des issues pour eux », a fait savoir SEM Jobst Von Kirchmann, ambassadeur de l’Union européenne chef de la délégation.
Richard Yasseu
source : rédaction Poleafrique.info