La société civile, les collectivités territoriales et le secteur privé renforcent leur présence dans les discussions sur le climat. Les actions de ces acteurs dits non étatiques sont au cœur du sommet africain Climate Chance qui se tient à Abidjan ces 28 et 29 juin 2018. Anne Désirée Ouloto, ministre ivoirienne de l’Environnement et du Développement durable a ouvert l’événement.
Vous avez été émus par les dégâts causés par la pluie le 19 juin en Côte d’Ivoire ? Si le non respect des normes d’urbanisme est décrié, le changement climatique est également pointé du doigt. Comment mutualiser les forces pour venir à bout de la menace climat ? Les collectivités, la société civile, le secteur privé et autres acteurs non étatiques d’Afrique dressent le point de l’action climatique à Abidjan-Plateau depuis ce 28 juin 2018. Ceci, à l’occasion du sommet africain Climate Chance.
Il s’agit d’une initiative de l’Association Climate Chance et l’Assemblée des Régions et Districts de Côte d’Ivoire. Ce sommet s’inscrit, par ailleurs, dans le cadre du « Dialogue de Talanoa », processus visant à participer au rehaussement de l’ambition, sujet central de la COP 24 prévue fin 2018 en Pologne.
Anne Désirée Ouloto, ministre de l’Environnement et du développement durable ouvrant la rencontre, insiste sur les disparités entre les collectivités .
« La consommation d’énergie des zones urbaines en Afrique subsaharienne est responsable de 64 à 74% des émissions de CO2. ( …) Les inégalités entre territoires liées au changement climatique apparaissent à des échelles variables. Les collectivités n’ont pas toutes, les mêmes capacités d’adaptation. En l’état actuel, le niveau d’intérêt, de sensibilisation, de préparation varient significativement selon les zones », révèle la ministre ivoirienne.
Aka Aouélé, président de l’Assemblée des Régions et Districts de Côte d’Ivoire abonde dans le même sens. A son avis, « la lutte opérationnelle se joue à l’échelle territoriale ». Il faut « encourager les initiatives allant dans le sens de l’adaptation et de la résilience. Ce sommet permettra de définir la position des acteurs africains non étatiques », mentionne-t-il.
L’année 2018 est présentée comme celle de l’accélération de l’action climatique. Les sujets liés à la finance climatique en faveur des collectivités et de la société civile sont débattus. Plusieurs sides events se greffent au sommet.
Le club Abidjan Ville Durable en partenariat avec l’Ambassade de France a ouvert une rencontre mardi sur la politique énergétique de la Côte d’Ivoire d’ici à 2030. Les panélistes de la société civile militent pour des énergies renouvelables, le solaire et la biomasse notamment. Le Climate Chance prévoit que les acteurs non-étatiques du climat en Afrique déclinent des feuilles de route sectorielles et opérationnelles adaptées au contexte des territoires africains.
Nesmon De Laure
Pôleafrique.info