Le colonel Assimi Goïta, le président de la transition du Mali ne sera pas à la même table que ses pairs de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). L’homme fort de Bamako a décliné l’invitation de l’organisation sous-régionale.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sortiera-t-elle vainqueur du bras de fer qui l’oppose aux dirigeants de la Transition militaire malienne ?
Le colonel Assimi Goïta ne sera pas présent à la session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement à Accra au Ghana le vendredi 25 mars 2022. Il suivra ce sommet par vidéoconférence.
« Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République du Mali (…) a l’honneur de notifier » à la Commission de la CEDEAO « les regrets de son Excellence le colonel Assimi Goïta, président de la transition, chef de l’État, de ne pouvoir prendre part à la session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO prévue, le 25 mars 2022, à Accra au Ghana », lit-on dans une correspondance rendue publique ce jeudi 24 mars 2022. L’homme fort de Bamako a décidé « d’interagir, au cours de ladite session par visioconférence sur tout point relatif à la situation au Mali« . Cependant une délégation malienne conduite par le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, prendra part à la session extraordinaire du vendredi 25 mars.
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Le 9 janvier 2022, la CEDEAO a décrété un embargo économique dans l’espoir d’obtenir « l’organisation d’élections dans un bref délai », là où les autorités maliennes proposaient une durée de 6 mois à 5 ans de la transition. Dès lors les relations entre l’organisation ouest-africaine et les membres du Conseil national de la transition (CNT) se sont détériorées.