Les dirigeants du Mali, du Niger et du Burkina Faso sont réunis ce samedi 6 juillet 2024 à Niamey. Ils se sont donné rendez-vous dans la capitale du Niger pour un sommet, le premier de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), une organisation qu’ils ont mise en place.
Le général Tiani, le colonel Assimi Goïta, et le capitaine Ibrahim Traoré, tous bras levés pour saluer les ovations nourries d’une assistance acquise à leur cause, ont fait leur entrée ensemble, ce samedi 6 juillet 2024 dans le Centre de conférence international de Mahatma Gandhi de Niamey.
Ces dirigeants du Niger, du Mali et du Burkina Faso se sont donné rendez-vous dans la capitale nigérienne pour un sommet, le premier de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
Il y a un an, à la mi-septembre 2023, ils ont émis et jeté les bases de cette organisation qui réunit leurs trois pays.
Aussi appelé Liptako-Gourma, l’AES, selon ses initiateurs, est un pacte de défense mutuelle conclu entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Pour ces militaires arrivés au pouvoir par des coups d’Etat, il s’agissait d’une alternative à la CEDEAO, l’organisation ouest-africaine dont ils ont par la suite annoncé leur retrait.
Leurs objectifs étant « l’émancipation totale, la souveraineté pleine et entière, et ne plus se voir imposer aucun diktat », comme le signifiait le jeudi 30 novembre 2033 à Bamako, le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop.
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Cette réunion qui est la première de cette organisation est aussi le premier rendez-vous auquel les dirigeants militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger se réunissent officiellement à trois.
Selon le capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso, ce sommet marque une étape déterminante pour l’avenir de leur espace commun.
« Ensemble, nous allons consolider les fondements de notre vraie indépendance, gage d’une paix véritable et d’un développement durable par la création de la Confédération « Alliance des Etats du Sahel ». L’AES regorge d’énormes potentialités naturelles qui, bien exploitées, garantiront un avenir meilleur aux peuples nigérien, malien et burkinabè », écrit-il sur X (ex Twitter comme rapporté par la présidence du Burkina Faso.
Un sommet à la veille de celui de la CEDEAO
La rencontre de Niamey se tient alors que les participants entretiennent des rapports quelque peu tumultueux avec les présidents de la CEDEAO.
Le 28 janvier 2024, le général Tiani, le capitaine Ibrahim Traoré et le colonel Assimi Goïta avaient annoncé le départ de leur pays respectif de la CEDEAO.
Depuis, des initiatives sont entreprises par des dirigeants ouest-africains pour un retour de l’unité dans la CEDEAO.
L’organisation sous-régionale tient d’ailleurs aussi son sommet annuel le dimanche 7 juillet 2024 à Abuja au Nigeria.
Le mercredi lors des préparatifs de ce sommet, Oumar Alieu Touré, le président de la commission de la CEDEAO, a indiqué que le Mali, le Burkina Faso et le Niger n’avaient toujours pas accepté de revenir sur leur décision.
Richard Yasseu