Après la publication sur les réseaux sociaux des photos de ses proches amaigris, Guillaume Soro est très en colère. Ce mardi 25 février, les détenus pro-Soro, arrêtés le 23 décembre 2019, ont été présentés au Doyen des juges d’Instruction en charge du 8è Cabinet, Coulibaly Ousmane Victor, du tribunal de première instance d’Abidjan Plateau.
Venus pour être entendus dans l’affaire de déstabilisation du régime dont est accusé Guillaume Soro, exilé en France, les images des proches amaigris du député de Ferkessédougou ont fait le tour des réseaux sociaux. Celles-ci ont suscité une indignation de la part de Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. « Comment peut-on humilier des élus de la nation ? Ce n’est pas digne », a-t-il dénoncé sur son compte officiel Twitter.
Comment peut-on ainsi humilier des élus de la nation ? Ce n’est pas digne. https://t.co/nY9nvI4TiG
— Guillaume K. Soro (@SOROKGUILLAUME) February 25, 2020
Les prévenus sont Simon Soro, petit frère de Guillaume Soro et président de l’ONG LA VIE, Alain Lobognon, député et Vice président du MVCI, Soro Kanigui Mamadou, député et président exécutif du RACI, Koné Kamaraté Souleymane dit Soul To Soul, directeur du protocole de Guillaume Soro, Félicien Sékongo, président du MVCI, Koné Tehfour, Vice président du RACI, Soumahoro Kando, député et Vice président du RACI, Yao Soumaïla, député et Vice président du RACI, Camara Loukimane Député et Ouattara Mark, administrateur civil, ancien chef de cabinet de Guillaume Soro.
« La convocation du conseil pour interrogatoire » par le Doyen des Juges d’Instruction a été émise le 20 février dernier. Ces personnes ont été mises aux arrêts le 23 décembre 2019 suite au retour manqué de Guillaume Soro, à Abidjan.
L’ancien président de l’Assemblée Nationale ivoirienne a annoncé sa candidature à la prochaine présidentielle du 31 octobre prochain. Il est poursuivi pour atteinte à l’autorité de l’Etat et à l’intégrité du territoire national, blanchiment de capitaux publics.
Les déboires de M.Soro se sont accentués suite à son refus d’adhérer au RHDP du président Alassane Ouattara. Celui-ci, après des propos chauds, a réaffirmé que Guillaume Soro est « mon fils« . Entre temps, des proches de Guillaume Soro ont choisi le chemin retour vers le RHDP à l’instar de la député d’Issia, Trazéré Olibé Célestine.
Arnaud Houssou
7info
