Cela fait désormais des semaines que l’Australie est ravagée par de violents feux de forêt. Les températures dépassent les 40 degrés et les vents violents attisent toujours plus les flammes. Face à la catastrophe, nombre d’Australiens ont perdu leurs demeures ou leurs terres et la faune se décime peu à peu. Un peu partout, des images d’animaux habituellement farouches et craintifs, tels que les koalas et les kangourous, circulent et émeuvent la toile. Ces derniers sont si désespérés qu’ils ont quitté leur habitat naturel pour demander de l’aide aux hommes.

Ce 4 janvier, des dizaines de milliers d’Australiens ont quitté leurs domiciles pour fuir les feux de brousse aggravés par les conditions météorologiques catastrophiques. Les vents violents attisent des centaines de feux dont la plupart sont hors de contrôle. Sydney, principale ville de l’Australie, est menacée de sévères coupures d’électricité. La capitale Canberra quant à elle est devenue la ville la plus polluée au monde, devant New Delhi et Kaboul, où l’air est déjà irrespirable selon Air Visual. L’état d’urgence a été décrété dans le sud-est de l’île, la région la plus peuplée, et ordre a été donné vendredi dernier, à plus de 100.000 personnes, d’évacuer trois États.

Depuis le début de la saison des incendies en septembre, 24 personnes ont trouvé la mort et des dizaines d’autres sont portées disparues, selon le Premier ministre Scott Morrison. Plus de 1.500 maisons ont été réduites en cendres. Une surface équivalente à deux fois la Belgique ou Hawaï a brûlé. Aussi, d’innombrables cadavres d’animaux jonchent-ils les bords de routes. 500 millions d’entre eux auraient péri dans les flammes.

Une étude de l’Université de Sydney démontre que les incendies en Australie ont pu causer la mort d’au moins 480 millions d’animaux dans un seul Etat selon l’AFP. C’est une catastrophe pour les espèces vivantes.

Manuela Pokossy-Coulibaly

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