Seront-ils assez robustes pour résister aux routes d’Abidjan? Les nouveaux bus de la Sotra doivent satisfaire cet espoir.
Dans quelques semaines, 500 autobus et bateaux bus flambants neufs seront débarqués au port d’Abidjan. Ils seront réceptionnés par Méité Bouaké, le Directeur général de la société de transport abidjanais. Pour le bonheur des usagers, ces engins viennent renforcer le parc auto actuellement en panne sèche. Ouf de soulagement crie-t-on déjà, à raison, dans les gares, car ces véhicules viennent aider à trouver une solution à l’épineux problème de transport dans la capitale économique ivoirienne. Mais cela n’occulte pas une réalité du terrain. Sur quelles routes rouleront-ils ?
En Côte d’Ivoire ce sont un peu plus de 6500 Km de routes bitumées qui existent. Selon des statistiques, la ville d’Abidjan compte quelques 2000 Km de voirie dont un peu plus de 800 Km sont bitumées. Mais par manque d’entretien courant, cette voirie est en constante dégradation. Si au lendemain de la crise postélectorale de 2010-2011 les autorités ivoiriennes ont énormément investi dans les routes, les résultats attendus ne suivent pas. Les nids de poules ne tardent pas à se creuser sur les couches de bitume quand ce ne sont pas de grands pans de la chaussée qui s’arrachent. Souci pour les automobilistes dont les amortisseurs des véhicules en pâtissent.
La Sotra en paie aussi les frais. L’état défectueux des voies a occasionné des modifications de certains des itinéraires de ses bus. Dans la commune d’Attécoubé à l’entrée du quartier résidentiel, plus de 100 mètres de bitume n’existe plus depuis des années. Cette route faisait partie du trajet d’un bus. La ligne 36 qui reliait la gare nord à Adjamé au quartier Abobo-Doumé de la commune d’Attécoubé. Mais, depuis bien des années déjà, elle est abandonnée par les bus au profit de l’ancienne route de Dabou.
La commune de Yopougon n’échappe pas à cette donne. Une partie de l’itinéraire du bus 42 qui part du quartier Abobo-Doumé dans la commune d’Attécoubé, au quartier Sideci de Yopougon est impraticable. Il s’agit du tronçon allant du carrefour Sapeurs-pompiers au à la gare Sotra communément appelée terminus 40. Idem au quartier Andokoi dans la même commune où, la dégradation de la route oblige les bus de la ligne 20 à faire un détour sur l’autoroute pour rejoindre le terminus en passant par la zone industrielle.
Contactée par Politikafrique pour avoir réponse à la préoccupation, le service communication de la Sotra a remis à la semaine prochaine, son avis sur la question.
Il faut donc espérer que les routes d’Abidjan ne soient un des facteurs d’endommagement rapides de ces nouveaux bus qui suscitent déjà beaucoup d’espoir dans la population.
Richard Yasseu
Source : rédaction Politikafrique.info
