Société

Soubré: ce qui est reproché aux policiers mis aux arrêts

Mis à jour le 22 juillet 2021
Publié le 23/07/2021 à 8:00 , ,

Alors qu’il était placé en garde à vue, un homme est décédé dans un commissariat à Soubré dans le sud-ouest de la Côte d’Ivoire. Sa mort, dont les circonstances ont été par la suite déterminées, a conduit à la mise aux arrêts de tous les policiers en service le jour du drame.

Il y a trois mois, cette histoire a fait le tour de la ville de Soubré. Elle met en scène un couple et des policiers en fonction dans cette localité, capitale de la région de la Nama au sud-ouest de la Côte d’Ivoire. Dans les faits, une bagarre a éclaté dans ce couple. BA, l’homme de la maison a été placé en garde à vue le 18 avril 2021 pour cause de jalousie excessive. Selon des témoins, KM sa compagne serait rentrée plus tard que prévu d’une balade.

Les bruits de la bagarre sont parvenus jusqu’à la police, où pour contenir son excès de colère, BA est conduit et placé en garde à vue. Dans ce poste de sécurité, l’homme subit une bastonnade en présence de sa compagne. Des cris étaient entendus jusqu’à ce que soudain un silence radio s’installe. BA venait de perdre la vie.

L’affaire arrive au tribunal militaire devant le commissaire du gouvernement Ange Kessi. Le procureur militaire demande automatiquement une enquête et une autopsie afin de déterminer les causes du décès du gardé à vue.

Les examens de l’expert médico-légal concluent à une mort violente due à un traumatisme cérébral consécutif à des coups faits par des objets contondants. Une conclusion qui est contraire à la version donnée par les agents de police selon laquelle BA serait mort d’une crise cardiaque. Le Commissaire du gouvernement donne l’ordre au directeur de la police criminelle de déférer tous les policiers en service le jour du drame au commissariat de police de Soubré pour coups mortels, complicité de coups mortels, non-assistance à personne en danger, violation de consignes de l’arme.

LIRE AUSSI : Amélioration des conditions de vie : des écoles et centres de santé construits au profit des populations de la Nawa

Parmi les agents mis en cause on peut citer le Commissaire de 2e classe B.V, Capitaine A.A.M, Lieutenant D.A, du Lieutenant C.A et le Sergent K.K.Y. Il ne s’arrête pas aux agents mis en cause, il a également fait arrêter le commissaire de police présent le jour des faits.

« Désormais, si vous ne surveillez pas ou ne jouez pas bien votre rôle de chef et que vos éléments commettent des crimes ou rackettent, vous répondrez ensemble devant la justice », prévient le commissaire du gouvernement Ange Kessi.

7info.ci_logo

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter 7info

L’INFO, VU DE CÔTE D’IVOIRE