Le week-end dernier, 300 chefs Baoulé avec à leur tête, sa Majesté Nanan Kassi Anvo, avaient apporté leur soutien à l’ex-président de la République Henri Konan Bédié actuellement en résidence surveillée. Nanan Akoua Boni II, reine du royaume Baoulé dans une déclaration se désolidarise de leur action.
Conduits par sa Majesté Nanan Kassi Anvo, 300 chefs Baoulé devaient se rendre à la résidence du président du Conseil national de transition (CNT) pour lui apporter leur soutien. Ces têtes couronnées du pays Baoulé qui auraient agi sans avoir eu le feu vert de la reine des Baoulé, n’ont pas eu accès au domicile de leur « fils ».
Ne se reconnaissant pas dans cette démarche, la reine Nanan Akoua Boni II a tenu à faire des précisions afin de lever toute équivoque.
« C’est avec surprise non feinte que nous avons découvert sur les réseaux sociaux et des sites en ligne, « un message royal » attribué à un « cabinet Royal » qui indique que Nanan Kassi Anvo, Roi des Baoulé exprimerait sa vive préoccupation au regard des menaces qui pèsent sur la cohésion sociale depuis quelques mois, dont les conséquences graves ont été observées avant et après le scrutin du 31 octobre. Le porte-parole du Conseil du Royaume, Nanan Kouassi Yao Thomas, chef de canton de Diabo, voudrait ici relever les manquements suivants : il n’y a qu’une reine, Sa Majesté Nanan Akoua Boni II, à la tête du Royaume Baoulé dont le siège est à Sakassou. Aucune rencontre n’a eu lieu à Sakassou pour un avis du Royaume sur les évènements politiques en cours », indique un communiqué publié par le porte-parole du royaume Baoulé. Et de dénoncer ce « gangstérisme intellectuel ».
La position de la reine vis-à-vis de son fils, sa Majesté Nanan Kassi Anvo indique clairement que la bataille pour le contrôle du royaume Baoulé est loin de connaître son épilogue.
Arnaud Houssou
7info.ci