Il était pourtant de mauvaise humeur à sa descente d’avion. Le patron du football africain, Ahmad Ahmad ne voulait surtout pas prendre part à la séance de travail préparée par la FIF mais plutôt rencontrer le Chef de l’Etat, et repartir. C’est désormais chose faite. La Côte d’Ivoire accepte de troquer la CAN 2021 contre celle de 2023.
Les relations étaient très tendues entre la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) et la CAF. A l’origine l’organisation de la CAN 2021. Le malgache à la tête du football africain avait déclaré dans une interview accordée au confrère France 24, que « la Côte d’Ivoire est dans l’incapacité d’organiser la compétition dans deux ans, eu égard au manque d’infrastructures pour sa tenue ». Des propos jugés déplacés par Sidy Diallo, le président de la FIF, qui a aussitôt saisi le Tribunal Arbitral pour le Sport (TAS), afin que l’organisation de la grand-messe du ballon rond africain, se déroule sur les bords de la lagune Ebrié en 2021. Cette démarche a « offensé » le successeur d’Issa Hayatou, qui a décidé d’engager des discussions directes avec les autorités politiques ivoiriennes.
Un émissaire a été dépêché à Abidjan pendant plusieurs jours. Ce dernier aidé par Jacques Anouma et d’autres responsables du football ivoirien a réussi, non sans difficulté, à obtenir une rencontre avec le Chef de l’Etat ivoirien. Objectif, convaincre Alassane Ouattara d’accepter l’organisation de la CAN 2023, afin de permettre au pays de mieux se préparer. Et c’est chose faite. La Coupe d’Afrique des Nations n’aura plus lieu en 2021 en Côte d’Ivoire, mais plutôt en 2023. Alassane Ouattara a accepté la proposition du patron du football africain.
Mais les tensions entre la CAF et la FIF, n’ont pour autant pas été dissipées. La plainte déposée au TAS est toujours d’actualité et le malgache n’a pas digéré ce qu’il qualifie « d’imprudence », de la part des dirigeants ivoiriens.
Éric Coulibaly
Poleafrique.info