C’est lors de l’ouverture de l’agence premium de Wave Côte d’Ivoire à Adjamé que 7info a tendu son micro à Stéphane Hie Nea, responsable des relations publiques de l’entreprise. Il dévoile ici la stratégie d’implantation de la société spécialisée dans le mobile money en Côte d’Ivoire.
Pourquoi avez-vous choisi la commune d’Adjamé pour le lancement de la première agence de Wave à Abidjan ?
Quand Wave s’est implanté en Côte d’Ivoire, nous nous sommes d’abord tournés vers l’intérieur du pays parce que notre objectif, c’est de favoriser l’inclusion financière. Donc c’était d’aller vers les plus exclus du système financier et les plus vulnérables. Mais quand on est arrivé à Abidjan, il fallait en premier lieu, venir dans une commune stratégique. Adjamé, c’est plus de 3 millions de visiteurs par jour et 400 000 personnes y habitent. C’est le poumon économique de la ville d’Abidjan. Il est donc tout à fait normal que nous venions nous installer dans la commune pour développer les projets pilotes. Et ensuite, se déployer sur les autres communes de la ville.
Le maire Farikou Soumahoro affirme que vous donnez du travail aux jeunes de la commune. Combien de jeunes avez-vous enrôlés depuis votre arrivée à Adjamé ?
Nous avons 500 agents et 90 distributeurs du réseau Wave dans la commune d’Adjamé. D’un point de vue économique, c’est difficile de quantifier le nombre d’emplois qui ont été créés de façon indirecte, mais déjà de façon directe, ce sont ces chiffres que nous pouvons communiquer. Nous encourageons surtout les jeunes à entreprendre.
Au-delà de cette agence premium que prévoyez-vous faire pour les populations ?
Vous avez vu notre offre de service qui vient à point nommé avec la cherté de la vie. Quand vous avez des dépôts et retraits gratuits, ça soulage le porte-monnaie. Les frais d’envoi sont à 1%, le retrait et le dépôt sont gratuits. Personne n’offre un service pareil sur le marché. Vous aurez dans peu de temps le paiement des factures.
Justement. Les autres services offrent en dehors du transfert d’argent, le paiement des factures d’eau et de CIE. Quand allez-vous leur emboîter le pas ?
C’est pour très bientôt en Côte d’Ivoire. On y travaille. Le paiement des factures d’eau et d’électricité se fera. Et on vous réitère que ce sera gratuit.
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Vous avez trouvé, en arrivant en Côte d’Ivoire, des opérateurs dans le mobile money. Quelle est la nature de vos relations ?
Il y a forcément un peu de concurrence parce que quand un nouvel opérateur s’installe, il faut toujours entrer en compétition. Il y a beaucoup de choses qui se disent sur ce qu’ils font, mais très franchement, nous sommes concentrés sur la qualité de service à offrir aux Ivoiriens. Nous voulons permettre à toutes les agences réparties sur l’ensemble du territoire national d’avoir de la liquidité, nécessaire pour les transactions sur Wave. C’est vraiment ce qui nous importe.
Quel est le plafond des dépôts et retraits chez Wave ? Y a-t-il une différence avec les autres opérateurs du secteur ?
Nous sommes conformes à la réglementation et aux normes de la BCEAO. Il ne s’agit pas seulement de nous, mais de tous les opérateurs qui font du Mobile money. Quand vous avez un compte Wave et que vous n’avez pas encore été enregistré, ou identifié par un de nos agents, vous avez une limite de 200 000 F CFA de dépôt. Une fois que ce verrou est levé et que vous êtes officiellement enregistré dans nos serveurs, le plafond passe à 2 millions FCFA par jour et à 10 millions par mois. Ce sont des règles que nous avons trouvées et que nous appliquons.
On peut mettre 2 millions FCFA par jour sur son compte, mais il ne faut pas excéder les 10 millions FCFA par mois, sinon vos transactions seront bloquées jusqu’au mois suivant.