Mis en liberté sous contrôle judiciaire après avoir passé dix (10) mois en détention provisoire, l’Islamologue Tariq Ramadan risque de retourner encore en prison. Après un an de tractations entre les justices suisse et française, les juges suisses vont finalement se rendre à Paris pour auditionner Tariq Ramadan. Il est l’objet d’une plainte déposée par une femme en avril 2018 et visé par une instruction pour viol en Suisse.
En France, Tariq Ramadan avait été mis en examen en février 2018 dans deux dossiers, pour « viol » et « viol sur personne vulnérable« . Il était également mis en cause par une troisième femme, qui a porté plainte pour les mêmes faits. Ces faits l’ont conduit en détention provisoire pendant 10 mois. L’Islamologue Suisse a finalement été libéré et placé sous contrôle judiciaire en novembre 2018, avec interdiction de quitter le territoire français.
Ce mercredi 7 août, l’islamologue de 56 ans est visé par une autre plainte pour viol et séquestration déposée à Genève en avril 2018. Le parquet de Genève a ouvert une instruction pour « viol » et « contrainte sexuelle » à l’automne 2018. Tariq Ramadan sera finalement auditionné à Paris par des juges suisses.
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Dans le cadre de son contrôle judiciaire, il avait remis son passeport suisse aux autorités françaises. C’est donc cette impossibilité de quitter la France, qui oblige la justice suisse à se déplacer à Paris pour interroger l’islamologue, friand de belles rondeurs que de Coran.
Tariq Ramadan, né le 26 août 1962 à Genève, est un islamologue suisse, qui a la nationalité égyptienne. Il est titulaire d’un doctorat de l’université de Genève pour une thèse consacrée au réformisme islamique. Ancien professeur titulaire de la chaire d’études islamiques contemporaines à l’université d’Oxford, il donne des cours et conférences au sein de plusieurs universités. Prédicateur, il est auteur de nombreux ouvrages sur le thème de l’islam et l’intégration.
Dans les années 1990, il devient une référence dans certains milieux musulmans. Parfois décrit comme défenseur d’un islam compatible avec les démocraties occidentales, il est aussi une figure controversée.
En 2017, il est accusé de viol et de harcèlement sexuel par plusieurs femmes; ce qui conduit à sa mise en congé de l’Université d’Oxford. En février 2018, il est mis en examen et placé en détention provisoire en France. Il ne reconnait que des relations sexuelles extraconjugales, consentantes avec les plaignantes, toutes musulmanes.
DIANE Drissa
7info.ci
