En la matière, la Côte d’Ivoire a fait un excellent progrès. Et le pays occupe une bonne place dans l’espace UEMOA avec un taux de 71,6% selon une étude de la Banque mondiale.
Ce progrès significatif qu’a réalisé la Côte d’Ivoire peut s’expliquer par les efforts consentis par le gouvernement en faveur du secteur éducation depuis 2011. Après la crise postélectorale que le pays a connu, les autorités ivoiriennes ont mis en place une politique de restructuration du système éducatif afin de redresser l’image de l’école. Cette politique a connu son pic en 2015 avec l’adoption de la loi de l’école obligatoire dès l’âge de 6 ans.
La politique de l’école obligatoire a fait obligation aux parents de scolariser tous leurs enfants, garçons et filles, mais aussi au gouvernement de construire de nouvelles écoles de « proximité » pour rapprocher l’école des apprenants, de recruter des enseignants, de doter les écoles primaires de cantines, de mener une lutte farouche contre les grossesses en milieu scolaire.
A la faveur de ce projet de l’école obligatoire, ce sont environs plus de 700 milliards FCFA que le gouvernement a mobilisés dont une grande partie a été destinée à payer les salaires de près de 5.000 instituteurs et professeurs de collèges à recruter.
Cette politique dont l’un des objectifs était de réduire le taux de redoublement et d’abandon de l’école dès le primaire par les écoliers, a été atteint.
Mais beaucoup restent encore à faire pour que le pays puisse atteindre le taux du son voisin, le Togo, qui est de 89%. Avec ce taux, le Togo occupe la première place dans la zone UEMOA en matière d’achèvement de l’école primaire.
Se suivent derrière la Côte d’Ivoire, le Burkina-Faso (65%), le Sénégal (57%) et le Mali (49,6% en 2017).
Un taux d’achèvement élevé signifie proportionnellement que les écoliers ont achevé leur cours primaire, tandis qu’un taux faible est le signe de problèmes comme la faible admission, les abandons, les redoublements, Et autres.
Drissa DIANE
