La rétrocession annoncée de la base française du 43e BIMA à l’armée ivoirienne ne mettra pas fin pour autant à la coopération militaire entre la Côte d’Ivoire et la France, liées par des accords.
Interrogé ce mardi 18 février 2025 par Radio France internationale (RFI), le ministre d’Etat ivoirien de la Défense, Téné Birahima, a expliqué que cette rétrocession annoncée est le résultat de discussions entamées “depuis 2023’’ avec la partie française.
La rétrocession du 43e BIMA marque, selon Téné Birahima, “un nouveau partenariat’’.
“Nous proposons de consolider la coopération de nos forces conventionnelles, de renforcer l’appui de la partie française dans le partenariat avec la Côte d’Ivoire en ce qui concerne le volet renseignement et puis le volet aussi des forces spéciales.
Et enfin de contribuer à la montée en puissance de l’armée de l’air de Côte d’Ivoire’’, a expliqué le ministre d’Etat, ministre de la Défense.
Au terme de la rétrocession, une centaine de militaires français resteront sur place pour aider à “créer un centre d’aguerrissement’’ des soldats ivoiriens dans le camp.
“Nous avons l’intention aussi d’y installer un certain nombre de bataillons ivoiriens dans le camp’’, a-t-il poursuivi.
Le ministre de la Défense assure que “la coopération militaire continue avec la France’’.
“Il n’y a pas de rupture en réalité parce qu’une équipe de l’armée de l’air, la France va s’installer à Bouaké, par exemple, où il y a des infrastructures appropriées pour la formation des pilotes ivoiriens.
La France a voulu réarticuler son dispositif en Afrique. On ne peut donc que aller dans ce sens. Mais la coopération continue.’’, a-t-il conclu.
Serge Alain Koffi