L’escalade de la violence ne doit pas passer par eux, les journalistes maliens et ivoiriens appellent leurs confrères et collègues à œuvrer dans ce sens dans la tension actuelle entre les deux pays.
« Il y a un projet de déclaration sur la table du conseil des ministres qui se tiendra le mercredi 20 juillet 2022 qui va appeler à l’apaisement et à la responsabilité. Les accusations portées contre la Côte d’Ivoire dans cette affaire des 49 militaires interpellés au Mali sont assez graves. Le Conseil national de sécurité a donné sa position officielle qui est la position ivoirienne. Je pense qu’il faut s’en tenir à cela, car il n’y a pas mieux informé sur l’affaire que le gouvernement. C’est vrai qu’il y a beaucoup de passion et beaucoup d’émotions autour de la question. Le gouvernement ivoirien a décidé de privilégier la voie diplomatique. Il faut s’inscrire dans cette voie-là. Je pense qu’au bout du compte la raison va prendre le dessus sur l’émotion et la passion. J’appelle donc tous les journalistes à s’abstenir des propos désobligeants, des propos qui peuvent favoriser la crispation ou l’escalade de la violence », a fait savoir à 7info, Jean-Claude Coulibaly, le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI).
Le président de la faîtière des journalistes ivoiriens réagissait ainsi à une déclaration de ses confrères du Mali. Dans un communiqué daté du vendredi 15 juillet 2022, La Maison de la Presse du Mali invitait ses membres à la retenue dans les publications.
LIRE AUSSI: Mali, vers la fin de la MINUSMA ?
Selon Bandiougou Danté, son président, son organisation a constaté que « des esprits commencent à s’échauffer dans les deux pays via la presse et les réseaux sociaux » et a aussi « remarqué avec regret des dérapages verbaux des vidéos men du côté de Bamako aussi bien qu’Abidjan ».
À l’en croire, la presse diffuse de plus en plus moult informations souvent très contradictoires.
Le danger est grand souligne Bandiougou Danté et il urge de changer la donne.
« La maison de la presse du Mali appelle à la responsabilité, au respect des règles éthiques et déontologiques pour ne pas envenimer la situation. Elle appelle les (journalistes, vidéo men, citoyens, blogueurs, leaders d’opinion, influenceurs, hommes et femmes, société civile), à davantage de responsabilité dans la diffusion de l’information et à contribuer à l’apaisement entre le gouvernement du Mali et l’État de Côte d’Ivoire », souhaite la faîtière des journalistes maliens.