42 soldats tués la semaine dernière et le départ définitif de la force française Barkhane le lundi 15 août 2022. Les événements semblent s’enchaîner pour le Mali qui peut néanmoins encore compter sur un soutien, la Russie.
Les autorités maliennes ont demandé à toutes les forces étrangères de quitter son territoire. En tête, l’opération française Barkhane. Bamako ne compte plus sur l’allié d’hier dans la lutte contre le terrorisme. Pourtant les attaques ont atteint un pic depuis quelques jours.
Le samedi 6 août 2022, 42 membres des Forces de défense malienne (FAMA) ont été tués dans une attaque djihadiste au nord-est du pays. C’est le plus lourd bilan pour l’armée depuis la série d’attaques entre fin 2019 et début 2020. Ce, malgré la présence de « Wagner » sur son territoire.
Se tenant auprès de son nouvel allié, l’Ambassade de Russie a réaffirmé son soutien à la junte malienne dans cette douloureuse épreuve. Selon elle, l’attaque djihadiste de la semaine dernière était préparée.
« Selon les sources officielles, 37 terroristes ont été tués. Les autorités maliennes ont toutefois noté la nature coordonnée des attaques et leur préparation sérieuse, qui, selon elles, n’aurait pas pu se produire sans une implication extérieure », peut-on lire dans le communiqué de l’Ambassade.
Outre la situation délétère qui prévaut dans le nord du pays, les dirigeants maliens ne sont plus en odeur de sainteté avec la communauté internationale et même de leurs voisins. Dans l’affaire des 49 soldats ivoiriens détenus depuis le 10 juillet 2022, Bamako a enfoncé le clou le lundi.
Les militaires ont été inculpés en attendant l’ouverture d’un procès pour tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Une brouille avec le voisin qui n’entache guère le soutien du pays de Vladimir Poutine à Goïta.
« Pour notre part, nous continuerons à fournir aux autorités légitimes du Mali une assistance multiforme dans la lutte contre les terroristes de tous bords qui entravent depuis longtemps la vie normale dans ce pays africain, avec lequel la Russie entretient traditionnellement des relations amicales », conclut le communiqué.
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Dans la lutte contre le terrorisme, le Mali peut donc compter sur son nouvel allié après le départ de la France.