Au cours de la neuvième conférence du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, les Premiers ministres des deux pays, Patrick Achi et Christophe Marie Dabiré, ont décidé de s’unir contre le terrorisme.
La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ont convenu, au terme de la 9ème conférence du Traité d’amitié et de coopération (TAC), de mutualiser leurs efforts pour lutter contre le terrorisme qui endeuille ses deux partis d’Afrique de l’ouest depuis plusieurs années.
Selon Kandia Camara, la ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora de Côte d’Ivoire, les deux pays sont résolument engagés à stopper l’avancée djihadiste.
« Les partis s’engagent à mutualiser leurs efforts, en vue du renforcement des échanges, des renseignements entre les services compétents et la multiplication des rencontres de concertation entre les services de sécurité des frontières aux fins du traitement conjoint des problèmes, de la multiplication des opérations antiterroristes conjointes à la frontière commune. Les partis envisagent également de procéder au renforcement des zones protégées communes, afin qu’elles ne servent pas de base aux terroristes », a-t-elle soutenu.
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La mutualisation des forces dans la lutte contre le terrorisme a déjà fait ses preuves au niveau des forces armées de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso. En 2020, les deux armées avaient conjointement mené une opération dans ce sens. Dénommée opération « Comoé », du nom du fleuve qui traverse les deux pays, elle s’est déroulée au nord-est de la ville de Ferkessédougou, en Côte d’Ivoire, et au sud de Banfora, au Burkina Faso. Cette opération s’est soldée par la destruction d’une base terroriste à Alidougou, côté burkinabè. L’opération Comoé a aussi permis la neutralisation de Huit terroristes et l’interpellation de 38 suspects interpellés, dont 24 au Burkina et 14 en Côte d’Ivoire. Des armes, des munitions, des clés USB et des téléphones portables avaient également été saisis lors de l’opération.
C’est aussi dans ce même esprit que les chefs d’État-major de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Mali se sont retrouvés à Abidjan début juillet 2021, pour faire le bilan des opérations dénoncées « Tourbillon vert ».
Arnaud Houssou