La partie septentrionale de la Côte d’Ivoire est en proie à de récurrentes attaques terroristes. Pour mettre fin aux assauts criminels des djihadistes, le chef d’Etat-major général des armées, le général de corps d’armée, Lassina Doumbia, annonce des actions visant à renforcer les capacités et l’efficacité de ses hommes.
La réunion du Conseil national de sécurité (CNS) du jeudi 1er juillet 2021, a été l’occasion pour les autorités militaires ivoiriennes de dévoiler leur stratégie de lutte contre le djihadisme.
« Le chef d’Etat-major général des Armées a informé les Conseil national de sécurité des actions en cours (…), pour lutter contre le terrorisme le long de la frontière avec le Burkina Faso et le Mali. Ces actions portent, notamment, sur l’augmentation des effectifs, la mise à disposition d’équipements et de matériels adaptés à la lutte contre le terrorisme et la mise en place d’un système de renforcement de renseignements », indique un communiqué publié par le secrétaire du CNS.
La stratégie du chef d’État-major sera-t-elle efficace ?
Si les autorités sécuritaires ivoiriennes affichent leur volonté de tuer dans l’œuf le terrorisme islamique qui veut étendre ses tentacules au nord de la Côte d’Ivoire, reste à savoir si leurs actions seront efficaces.
« La volonté du chef d’État-major est louable. Mais tant qu’il n’y aura pas de politique migratoire rigoureuse, le pays sera toujours exposé à des menaces terroristes. Ces djihadistes ne sont pas des ivoiriens. Il faut surveiller les entrées et les sorties en Côte d’Ivoire. Sinon à mon avis, quelles que soient les actions de nos autorités, elles seront inefficaces », confie à 7info, K. Jean, un instituteur dans le département de Dabakala, ville du nord de la Côte d’Ivoire.
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Pour le politologue Eddie Guipié, les actions annoncées par le chef d’Etat-major traduisent le niveau de la menace terroriste.
« C’est une bonne chose que les autorités ivoiriennes eu égard à la montée du terrorisme, aient décidé de rehausser les services de renseignements en les dotant de matériel performant à plusieurs niveaux. Le premier niveau c’est ce qu’on appelle la communauté de renseignements avec les pays voisins. Il faut impérativement collaborer avec ses voisins pour être efficaces en matière de renseignements. Le deuxième niveau, c’est l’acquisition d’outils performants qui leur permettront d’élargir la récolte d’informations. Et un troisième niveau, renforcer les capacités de formation du personnel afin qu’il soit capable de réagir avec efficacité face aux terroristes », analyse pour 7info Dr Eddie Guipié, Enseignant-chercheur en sciences politiques à l’université Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo.
Pour rappel, depuis un an, des localités du nord du pays dont Kafolo, sont l’objet d’assauts meurtriers répétés de bandes terroristes qui sévissent à la frontière avec le Burkina Faso.
