C’est dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 septembre 2021 que Adnan Abou Walid al-Sahraoui est tombé. Ce chef d’un groupe armé terroriste a été abattu par l’armée française.
Adnan Abou Walid al-Sahraoui ne sévira plus. Fondateur du mouvement terroriste État islamique au Grand Sahara (EIGS), il a été tué par l’armée française dans la nuit du mercredi à jeudi 16 septembre 2021, a annoncé le président Emmanuel Macron.
« Le chef de l’EIGS n°1 de Daech au Sahel est mort à la suite d’une frappe de la force Barkhane. Je félicite les militaires et agents de renseignements qui ont contribué à cette traque de longue haleine. C’est un coup décisif contre ce groupe terroriste », a écrit sur compte twitter, le chef de l’État français. Mais qui était Adnan Abou Walid al-Sahraoui ?
Parcours d’un ex-réfugié
Abou Walid al-Sahraoui est né le 16 février 1973 à Laâyoune au Sahara occidental. À la suite de la guerre qui oppose son pays au Royaume du Maroc, il se réfugie dans un camp du Front Polisario en Algérie. Quelques années plus tard, il s’enrôle dans l’armée populaire de libération sahraouie, la branche armée du Front Polisario. Pendant la guerre civile algérienne au début des années 1990, il rejoint un mouvement islamique.
En 2010, Adnan Abou Walid al-Sahraoui se signale au Mali où il participe à la création du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest (MUJAO). En 2011, il commet ses premières actions terroristes.
Émir autoproclamé
En 2015, il s’autoproclame émir de la branche sahélienne de l’État islamique. Adnan Abou Walid al-Sahraoui crée par la suite État islamique au Grand Sahara (EIGS). L’homme se fera connaître par des attaques particulièrement meurtrières contre des civils et des militaires au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Pour des raisons de propagandes, les éléments du Sahraoui lors de massacres de leurs victimes filment les exactions.
En début de l’année 2020, Adnan Abou Walid al-Sahraoui est désigné “ennemi prioritaire“ au Sahel. Il avait personnellement ordonné l’assassinat de six travailleurs humanitaires français, leurs guides et chauffeur nigériens.