Invité Afrique ce mercredi 15 avril  2020 sur Radio france Internationale, Tidjane Thiam estime que le moratoire sur la dette des pays plus pauvres « va apporter à l’Afrique d’agir plus rapidement ».

Les ministres des finances du G20 se sont accordés, ce mercredi, sur une suspension temporaire du service de la dette des pays les pauvres. Tous les créanciers publics bilatéraux participeront à l’initiative et le G20 appelle les créanciers privés à faire de même.

« Il fallait traiter la crise et trouver une solution pragmatique pour permettre à chaque Etat d’avoir rapidement des ressources disponibles, et c’est ce que réalise le moratoire », a expliqué l’ancien Président et directeur général du crédit suisse, désigné par le président de l’Union Africaine, Cyril Ramaphosa, comme l’un des émissaires auprès des grandes puissances du monde.

L’appel du président Emmanuel Macron d’aider l’Afrique aux prises avec les conséquences économiques de la pandémie du Covid-19 en « annulant massivement sa dette », n’a pas trouvé un écho favorable auprès du Japon, du Canada, de l’Allemagne, des Etats-Unis, du Royaume-Unis et de l’Italie.

Tidjane Thiam a indiqué que le chef d’état français a soulevé un problème. « Il faut quand même voir, la dette en Afrique a beaucoup augmenté, avec le corona, les recettes baissent il est en clair quand dans cette situation, il y a des pays qui vont rester sous pression et où il va falloir envisager des remises ou annulation de dettes« , a-t-il souligné.

Sandra Kohet

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