Le ministre du Tourisme a visité ce jeudi 31 janvier des réceptifs hôteliers à Abidjan avant de livrer sa vision de ce secteur.

Siandou Fofana est sorti de son bureau ce jeudi pour constater de visu l’état d’avancement de grands chantiers de construction d’infrastructures hôtelières en cours de réalisation à Abidjan et donner les nouvelles du secteur. Cette visite qui s’effectue quelques jours après la participation du ministre au festival du tourisme de Madrid (FITUR) qui a permis au ministre de signer une convention avec l’Espagne pour un appui dans ce secteur d’activités revêt donc un caractère particulier. Du chantier de l’hôtel Movenpick à celui de Noom hôtel avant le Pullman, Siandou Fofana a voulu s’imprégner des réalités.

Cette visite donne des idées. Nous allons continuer notre élan en encourageant les initiatives privées mais le gouvernement va prendre sa part. C’est pourquoi dans les jours prochains, nous allons lancer le projet d’envergure de la construction du Palace d’Abidjan Bingerville, un hôtel de 1000 chambres dont les travaux seront lancés d’ici la fin de l’année » a annoncé Siandou Fofana.

Bien avant il s’est fait expliquer les détails du chantier par les premiers responsables de la société en charge des travaux.

Le petit tour des hôtels a conduit la délégation ministérielle à Noom hôtel dont la fin des travaux permettra d’avoir 182 chambres reparties sur 23 étages. Préalablement prévu pour 258 chambres, l’hôtel en comptera moins du fait des ajustements effectués.

La visite de fond en comble du Pullman rénové a fait dire au ministre du Tourisme que « ce sont des hôtels qui viennent de rentrer dans la démarche du gouvernement. Cette démarche vise principalement à faire en sorte que d’ici 2020, nous soyons véritablement un pays résolument tourné vers le tourisme d’affaires et au-delà, faire du tourisme un des leviers importants de notre économie » a-t-il soutenu.

Avec 230.000 emplois dans l’hôtellerie, le ministre Siandou Fofana entend déployer une forte ingéniosité pour imposer le secteur comme un des leviers de la croissance économique ivoirienne. Le secteur en lui-même, c’est 5.9% du PIB ivoirien quand on sait qu’en 2011, il ne représentait pratiquement rien.

« Ce secteur, tout doucement, est en train de se poser comme un pilier essentiel du dynamisme économique de notre pays. Et nul doute que les points de croissance générés permettront d’ici 2020 de faire un bilan élogieux de cette contribution » a estimé Siandou Fofana.

Avec la « stratégie 2025 », il a en vue une place conquérante de 5è puissance touristique du continent africain pour la Côte d’Ivoire. Une ambition tenable au regard des potentialités touristiques du pays. Siandou Fofana poursuivra, a appris Pôleafrique.info ses visites dans les autres corps de métier du secteur, mais avec un changement d’approche. Il sait plus que quiconque que des opérateurs travaillent au noir quand d’autres tirent la renommée du pays vers le bas par des pratiques peu recommandables.

Pour ce faire, des visites inopinées dans les restaurants, maquis, bars, et tous les autres types d’établissements de tourisme sont à l’ordre du jour afin de s’assurer que les opérateurs se mettent aux normes et respectent les instructions du service du guichet unique du ministère du Tourisme. Ce service a la charge administrative d’accompagner les opérateurs et investisseurs à se conformer à la réglementation en vigueur sous risque de sanctions.

Adam’s Régis SOUAGA

Source : rédaction Pôlefrique.info