Le Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI) ne veut plus baisser les bras devant la mévente des journaux. Plusieurs initiatives dont la création d’un portail numérique sont annoncées.
La presse papier ivoirienne entame sa transformation digitale. Décriant « la mauvaise santé de la presse », à l’occasion des échanges de vœux avec le président ivoirien, Alassane Ouattara, les patrons de presse ont fait une annonce dans le sens. Patrice Yao, président du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI) révèle qu’il sera lancé www.pressecotedivoire.ci, le premier portail de la presse écrite ivoirienne conçue et gérée par l’ensemble des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire. Cette plateforme « sera un outil intégrateur pour l’ensemble de nos titres sur lequel les lecteurs pourront acheter et lire les journaux de leurs choix », explique-t-il.
Patrice Yao pointe le doigt accusateur sur Edipress la structure qui s’occupe jusque-là de la distribution des journaux et d’avec qui il annonce un divorce d’ici la fin 2018. Pour le GEPCI, cette volonté de mettre fin à la collaboration avec Edipress, vient du constat que le réseau de distribution de ce distributeur ne couvre que 40% du territoire ivoirien. « Comment vendre nos journaux si ceux-ci ne sont vendus que sur 40% du territoire national selon le distributeur lui-même, et qu’ils sont absents des nombreux points de distribution ici-même à Abidjan, où se concentre 80% du chiffre d’affaires de la presse écrite ? », interroge-t-il.
Pour Patrice Yao, la situation critique de la presse écrite ivoirienne est aussi due à une forte quote-part que prélève le distributeur sur chaque journal vendu. A savoir 33% sur le prix de vente des quotidiens, 37% sur les hebdomadaires et 38 à 40% sur les périodiques, révèle-t-il. Patrice Yao fait aussi cas de la subvention à l’impression que l’Etat accorde à la presse écrite privée. Il a souhaité que cette aide soit pérenne.
Richard Yasseu
Source : rédaction Poleafrique.info