« L’Attiéké» est un plat très consommé en Côte d’Ivoire. Fait à base de semoule de manioc, cette particularité culinaire ivoirienne est une fois de plus au-devant de la scène à travers la 3è édition du festival attiéké-poisson tour dans un contexte de protection du label.
L’attiéké ivoirien est désormais labélisé et protégé par les conventions internationales en matière de droit de propriété sur les produits. Le gouvernement ivoirien avait annoncé des démarches en vue de la protection du nom « attiéké » et aussi de son processus de production.
«Nous avons fait deux types de protection. L’attiéké en tant que marque de produit et l’attiéké comme marque de service, selon les instructions du gouvernement. Cela a coûté 1 million de Fcfa. Il faut plus d’argent pour faire la suite des procédures de protections à l’international. Nous demandons, pour cela, l’appui de l’Etat, du District et de tous », indique ce vendredi 03 février 2017, Kouamé Kouabran Alexis, coordonnateur des services techniques de l’Office Ivoirien de la Propriété Intellectuelle (OIPI) contacté par Politikafrique.info.
En un mot comme en mille, la Cîte d’Ivoire est sur le chemin de la protection juridique internationale de l’appellation « attiéké ».
Le mercredi 03 Août 2016, le conseil des ministres a adopté une communication relative à la protection juridique de l’appellation « Attiéké », par le système de la propriété intellectuelle à travers une marque internationale de produit de service.
Alexis Kouamé a également expliqué le cheminement déjà effectué. « Nous avons commencé à faire les démarches nécessaires pour que l’appellation Attiéké soit protégée contre toutes les possibilités d’usurpation en Afrique en Amérique et en Asie. Nous avons donc prévu, quatre formes de protections. L’appellation attiéké comme marque de produit, l’Attiéké marque de services, l’attiéké marque collective et enfin, l’appellation attiéké comme une indication géographique » a fait savoir le Coordonnateur des services techniques de l’OIPI.
Demain, samedi 4 et dimanche 5 février 2017, le Palais de la Culture d’Abidjan, abritera la 3ème édition du Festival Attiéké Poisson Tour.
Sur l’objectif que doit atteindre l’OIPI pour faire véritablement de l’attiéké une spécificité ivoirienne, Alexis Kouamé explique que« La marque de produit, c’est pour fidéliser le client. La marque de service, est un logo ou un slogan comme une étiquette qu’on utilise pour vendre. La marque collective, elle est importante parce qu’elle est une qualité pour indiquer formellement le savoir-faire d’origine. Et, pour finir, la protection de l’indication géographique est un genre de label qui réfère l’attiéké à la Côte d’Ivoire ou à des régions du pays comme Dabou, et Jacqueville en affichant leurs climats leurs sols » soutient-il.
Quant au volet économique, notre spécialiste assure que l’entière protection juridique de l’appellation attiéké « va fidéliser une certaine clientèle, rassurer la consommation nationale et étrangère, renforcer la particularité de l’attiéké et va contribuer à réduire considérablement le chômage tout en valorisant tous les acteurs du secteur attiéké en Côte d’Ivoire ».
Moïse ACHIRO.
Source : politikafrique.info