Les chauffeurs de certaines plateformes de VTC vont observer un arrêt de travail le mardi 5 mars 2024. C’est ainsi que se résume un post sur les réseaux sociaux ce lundi 4 mars. En cause, une réforme financière apportée dans le secteur. Mais pour une organisation syndicale de ce domaine d’activité, il faut privilégier le dialogue qui est en cours.
« Le syndicat national des chauffeurs VTC de Côte d’Ivoire (SYNACVTCCI) tient à vous informer que des discussions sont actuellement en cours. Ces discussions réunissent les ministères compétents, le patronat des transports de Côte d’Ivoire et d’autres partenaires sociaux. L’objectif est de trouver un mécanisme approprié pour répondre à nos préoccupations légitimes », fait savoir cette organisation syndicale dans un communiqué signé de Jules Ntakpé Boka, son secrétaire général.
Le syndicat national des chauffeurs VTC de Côte d’Ivoire réagit ainsi aux informations d’arrêt de travail de certains utilisateurs des plateformes VTC qui circulent depuis quelques heures, notamment sur les réseaux sociaux.
Selon ces informations, dans la journée du mardi 5 mars 2024, des chauffeurs VTC vont entrer en grève. Ces derniers, apprend 7info, justifient leur action par une réforme apportée dans ce secteur de transport en commun.
Cette réforme est inscrite dans l’annexe fiscale 2024.
« Dans l’annexe fiscale 2024, il y a l’article 1153 qui dispose qu’une taxe délibératoire de la patente transport est imposée aux véhicules qui utilisent les plateformes de mise en relation en ligne avec les clients, à savoir les VTC.
Cette taxe voudrait que les propriétaires paient 4% de chaque course comme la taxe de la patente. Mais dans les faits, ce sont les chauffeurs de VTC qui ne sont pas concernés, parce que n’étant pas les propriétaires, qui paie cette taxe », explique à 7info le service de communication de ce syndicat joint au téléphone.
« Comme elle doit être prélevée sur la course, lorsque tu recharge la plateforme, tu es prélevé des 4% comme si le chauffeur était le propriétaire de la voiture. Nous souhaitons que l’Etat de Côte d’Ivoire trouve un mécanisme pour que cela incombe au propriétaire. Car tous les jours nous reversons les recettes aux propriétaires qui n’en tiennent pas compte », ajoute le service de communication du SYNACVTCCI.
Pour cette organisation syndicale, si l’intention de grève est légitime, il faut donner des chances de réussite aux discussions en cours.
« Nous sommes conscients des inquiétudes et des préoccupations qui entourent le récent prélèvement à la source de 4% sur le montant des courses, imposé aux propriétaires de véhicules de transport public utilisant des plateformes de mise en relation en ligne. Cette mesure a suscité des controverses et des appels à la grève parmi certains d’entre vous…Dans l’intérêt de tous les chauffeurs VTC, nous vous invitons à rester calmes et à ne pas participer à des mouvements de grève », invite le syndicat des national des chauffeurs VTC de Côte d’Ivoire.
Richard Yasseu