L’association Canaan exploite 60 hectares de riz de bas-fond avec beaucoup de difficultés.
Dans le champ de Téhé Alexandre, où l’équipe de reportage de 7info.ci se rend, c’est un bas-fond d’une superficie de presque deux hectares. Le riz qui sera prêt pour la récolte dans deux semaines fait la joie du riziculteur. <<Cette variété de riz que nous cultivons peut produire 5 à 6 tonnes de riz par hectare et même plus si le cultivateur suit toutes les consignes comme il se doit. Je suis vraiment heureux de bénéficier de ce projet>>, déclare Alexandre Téhé, riziculteur et membre de l’association Canaan.
<<Dans ce projet, nous recevons tout d’ORIANE Industries et ses partenaires. La semence, les intrants, le matériel de travail. Mais, malheureusement, ces intrants et la semence ne viennent pas à temps. Ce qui rend difficile le travail. Cette année, c’est une semence pour 100 hectares que le groupement a reçu. Mais comme c’est venu en retard, on a pu seulement exploiter que 60 hectares qui nous donneront à la récolte plus de 300 tonnes de riz. Ce retard fait que les grandes pluies fatiguent énormément la croissance du riz, quand c’est encore de jeunes plants. Les champs sont inondés. Mais, le plus difficile et qui rend le travail très lent, c’est que tout se fait à la main. Du défrichage, jusqu’au repiquage tout se fait à la main. Même la récolte qui arrive se fera manuellement. Non seulement, ça retarde le travail mais aussi les riziculteurs se fatiguent >>, relate Jean-Alain Séhi, président de l’association Canaan.
Jean-Alain Séhi et les partenaires d’ORIANE Industries suivent les riziculteurs chaque mercredi pour se rendre compte de l’avancée des travaux et de la mise en pratique des consignes culturales. <<Nous sommes régulièrement visités par les techniciens de notre partenaire et notre président. Cela nous galvanise et chaque fois que nous avons des difficultés, nous les leur remontons et une solution est trouvée>>, témoigne Alexandre Téhé. Malgré toutes ces difficultés, les membres de l’association Canaan garde espoir. <<Ce projet va apporter beaucoup aux différents membres de l’association. Plus nous produisons, plus nous ne manquerons pas d’argent et de nourriture. Nous savons déjà à qui vendre nos productions. ORIANE Industries achètera toute la production après la récolte. Nous n’avons donc pas de soucis à ce niveau>>, se réjouit le président.
Pas de direction ministérielle mais l’espoir est permis
Le ministère de la promotion de la riziculture créé à la faveur du dernier réaménagement ministériel est pour ce jeune groupe le signe d’un lendemain meilleur pour les riziculteurs. <<Nous disons merci au Président de la République qui a créé ce ministère. C’est vrai que les directions régionales n’existent pas pour le moment mais, c’est déjà bien la création de ce ministère>>, estime le président de l’association Canaan.
<<Les semences et les intrants arrivent à temps selon le calendrier cultural de la région pour un meilleur résultat. En plus de cela que ceux qui pilotent le projet rizicole pensent à mécaniser le secteur riz. Vous voyez tout se fait à la main. Nous voulons des machines pour labourer le bas-fond, des moissonneuses batteuses. Sinon pour même un hectare, faire tout à la main depuis le défrichage jusqu’à la récolte, c’est très lent. Cette méthode est trop archaïque>> fait-il savoir. Pour le président de l’association Canaan, tous les cadres doivent se mobiliser pour que la jeunesse qui a décidé de retourner au travail de la terre, soit satisfaite. <<De plus en plus les jeunes de notre département reviennent à la terre. Nous avons besoin d’être accompagnés. Nous demandons à nos cadres et toutes les bonnes volontés de nous aider. Nous avons choisi de travailler la terre et de nos jours tout évolue. Nous ne demandons pas de l’argent mais du matériel agricole pour continuer nos travaux champêtres>>, soutient-il.
Olivier Dan, Correspondant Ouest
7info.ci