Il était difficile pour les automobilistes d’aller et venir dans la commune d’Abobo le mercredi 19 mai 2021 dans l’après-midi. Des mouvements d’humeur ont lieu dans cette partie d’Abidjan, empêchant la circulation routière.

Une présence massive d’individus sur le bitume empêchant la circulation routière. En face, des agents des forces de l’ordre qui tentent de les disperser à coup de gaz lacrymogène. La voie principale menant à Abobo présentait ce décor en début d’après-midi du mercredi 19 mai. Sous l’élément vidéo posté sur les réseaux sociaux, qui montre ces attroupements, une légende : « la police est débordée. Il faut un renfort au niveau de la casse d’Abobo. Les manifestations s’attaquent à la communauté haoussa ». De nombreuses autres images montrant des scènes de violence inondent aussi la toile.

Tout serait parti d’une vidéo qui circule aussi sur les réseaux sociaux depuis la matinée. L’élément filmé de moins de trois minutes présente des individus, torses nus presque couchés à même le sol, se faisant frapper par d’autres. Ces derniers sont présentés comme des ressortissants nigériens tandis que ceux qui reçoivent les coups sont présentés comme des ressortissants ivoiriens. La vidéo elle-même est indiquée comme tournée au Niger.  D’autres mentionnent qu’elle a été faite au Nigeria.

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À en croire certaines explications, ces manifestations signalées dans plusieurs endroits à Abidjan, seraient des représailles aux violences faites à ces présumés ivoiriens, dans ce pays présenté comme étant le Niger.

Des scènes de pillage

Pour tenter de ramener le calme, des agents des forces de l’ordre ont été déployés dans les zones impactées par ces troubles. Ce sont entre autres Abobo Anador-mosquée Siaka Koné et Gagnoa gare. Mais difficilement ils ont pu mener des interventions, car débordés par des manifestants de plus en plus nombreux comme on peut le voir dans les éléments filmés. Dans certaines autres images, des scènes de pillage sont observées. L’on aperçoit des manifestants procéder à l’expropriation des biens de personnes. Des commerces de vente notamment d’attiéké sont saccagés et pillés, des installations de ventes de bois de construction aussi.

Pour l’heure, aucune réaction des autorités ivoiriennes sur ces troubles, n’a été faite.