La Jeunesse de l’Union Démocratique pour la Paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) a animé une conférence de presse ce lundi 29 octobre, au siège du parti. Il était question de réagir sur les questions d’actualité politique, notamment le cas de Francis Guéï et l’affaire Méambly Evariste.
Il voulait se prononcer sur la vie du parti et donner une position claire. Le bureau de la jeunesse de l’UDPCI a convié la presse à une rencontre pour faire des « éclaircissements » sur les récents événements qui se sont produits au sein de sa formation politique. Mais avant d’aborder ces sujets, Franck Adiko, le président de cette jeunesse s’est félicité de la réélection de son leader Albert Mabri Toikeusse à la tête de la région du Tonkpi, avec plus de 80% des suffrages exprimés. Selon lui ce nouveau mandat renforce la crédibilité de l’UDPCI dans l’Ouest du pays et entre dans la ligne droite des objectifs fixés, à savoir la présidentielle de 2020.
Concernant la réaction de Francis Guéï, fils de l’ancien Président et fondateur de l’UDPCI, feu le Général Robert Guéï, qui souhaite récupérer la gestion du parti, le président de la jeunesse est formel.
« Nous sommes un parti solide. La preuve, nous avons traversé des difficultés mais sommes restés soudés et debout. Ce qui veut dire que ce qui arrive actuellement ne nous ébranle guère. Un parti politique fonctionne comme une association. Plusieurs sensibilités s’y retrouvent et donc avant de vouloir faire changer les choses, il faut y militer. Ce n’est pas parce qu’on est le fils du fondateur d’un parti qu’on va exiger sa gestion, non. Il y a des règles. Que Francis Gueï se ressaisisse donc et revienne au sein du parti d’où il s’est exclu tout seul » a réagi Franck Adiko.
Des propos soutenus par Ruffin Guéï, vice-président de la JUPDCI, et frère cadet du contestataire. Selon lui, la position de Francis, n’engage que sa propre personne.
« Nous sommes là, nous autres fils du Général Robert Guéï et tout se passe bien. Les propos de mon frère l’engagent personnellement. Je pense que c’est une position personnelle qu’il défend et c’est normal mais il ne faudrait pas l’imputer aux autres. Car chacun a sa vision des choses » fait-il savoir.
Concernant Evariste Méambly, président sortant du conseil régional du Guémon, qui accuse dans une vidéo postée sur sa page, le ministre Albert Mabri Toikeusse d’immixtion dans les élections régionales dans sa circonscription, la jeunesse du parti lui répond sans ambages.
« Que Méambly apporte les preuves de ce qu’il avance. Sinon à ce que je sache, le président Mabri n’a jamais reçu de l’argent de lui pour faire quoi que ce soit. Il a plusieurs fois eu cette opportunité sans vraiment la saisir. Je pense qu’Evariste Méambly est sur une pente descendante et donc tente coûte que coûte de s’accrocher à tout ce qu’il peut. Ces allégations ne sont pas fondées, et dans la forme, et dans le fond » a coupé court Franck Adiko.
L’UDPCI n’a pas encore fixé la date de son prochain congrès, mais assure que l’objectif demeure la conquête du pouvoir d’Etat en 2020, bien qu’étant au sein du RHDP.
Éric Coulibaly
Poleafrique.info