Des véhicules de patrouille de la Compagnie de sécurité Républicaine (CRS) avec à bord des policiers prêts à intervenir, des étals de commerçants cassés et des débris de pierres sur les trottoirs, un peu plus loin, des bacs à ordures et leurs contenus déversés sur le bitume. C’est l’aspect que présentait la route traversant le quartier Koweït de la commune de Yopougon ce mardi 1er octobre aux environs de 9h. La raison ? Quelques heures plus tôt, des transporteurs y ont manifesté contre ce qu’ils qualifient de bavure d’un agent des forces de l’ordre, sur un des leurs.
Selon un proche, tout a commencé la veille lundi 30 septembre.
« Hier soir vers 19h, nous étions assis au carrefour Koweït. Mon ami Blanchard qui roulait est arrivé à notre niveau, et juste au moment où il voulait tourner pour repartir, un homme en civil est sorti d’une voiture qui roulait après lui. Ce dernier s’est plaint de ce que mon ami ait manœuvré devant lui. Au cours des échanges, ce monsieur a sorti une arme puis a tiré dans la portière du taxi de mon ami et l’a atteint à la jambe, pour ensuite s’enfuir », raconte à 7info.ci Bakayoko Lacina.
« Ayant constaté que mon ami a été touché par balle, des aînés du quartier l’ont poursuivi jusqu’à mettre la main sur lui. Une fois au commissariat, il nous a été révélé qu’il s’agit d’un agent des Eaux et Forêts« , ajoute-t-il. En signe de mécontentement, poursuit Bakayoko Lacina, des transporteurs aidés des jeunes du quartier Koweït ont érigé des barricades sur la voie et empêché le trafic routier. Toute chose qui a suscité une intervention de la police nationale.
Ce mardi, il était difficile pour les usagers des véhicules de transport en commun, notamment les taxis communaux et les gbakas de se déplacer. Aucun véhicule n’osait assurer le transport allant du carrefour Ghandi au quartier Abobo-Doumé pour ceux qui connaissent cette partie d’Abidjan Nord. Tous limitaient leur service au carrefour Ghandi, obligeant les usagers à continuer le chemin à pied.
Mais dès 10h 30, le trafic a repris. Les taxis et autres gbaka circulaient à nouveau. La victime, le chauffeur de taxi a quant à lui pu sortir de la clinique où il avait été conduit par ses proches, rassure son ami.
Richard Yasseu
7info.ci