Créé en 2006, le Centre Artisanal de Mécanique et d’Alphabétisation a formé plusieurs jeunes et parfait la formation de certains au métier de la mécanique. Aujourd’hui, à l’abandon presque total, le CAMA se cherche.
<<Nous avons créé le CAMA en 2006 et en 2009, la ministre Hamza Bamba qui était en charge de la reconstruction et de la réinsertion nous a octroyé la somme de 10 millions FCFA. Avec cet important appui, nous avons travaillé et formé plusieurs centaines de jeunes venant du centre de formation professionnelle et du lycée professionnel>>, indique Fall Madou, fondateur du Centre Artisanal de Mécanique et d’Alphabétisation. Ce centre au dire du fondateur apportait beaucoup aux jeunes de la région.
Aujourd’hui, les choses le décor est celui du chaos. <<Aujourd’hui, le centre ne se porte pas trop bien. Nous manquons de matériels. Un centre est basé sur le matériel pour former les jeunes. Le peu de matériel que nous avons est vieillissant. Nous souhaitons avoir des équipements de nouvelles générations>>, souhaite-t-il.
Si le centre fonctionne avec des matériels vieillissants, la cantine et l’infirmerie qui devaient accompagner le projet sont à l’agonie. L’infirmerie sert de magasin de pièces détachées quand la cantine est transformée en mosquée au grand désarroi de l’initiateur. <<Qui dit artisan d’aujourd’hui dit industriel de demain. Nous avons besoin de coup de pouce pour aider les jeunes à se parfaire après leur formation dans nos écoles techniques et professionnelles. Un enfant qui passe par un centre comme le nôtre et un enfant qui vient d’une école n’ont pas les mêmes expériences>>, soutient Madou Fall.
Des habitants de la capitale du Tonkpi témoignent de l’importance de ce centre qui a permis à de nombreux enfants, de ne pas sombrer dans la délinquance pendant la crise. <<Ce centre faisait la fierté de Man. Il était beau et formait nos enfants et aidait ceux qui venaient des écoles à se perfectionner. Nous remarquons avec amertume que ce centre est en train de disparaître. Vraiment que quelque chose soit faite. On ne peut dire qu’on lutte contre le chômage et laisser un tel centre aux mains d’un monsieur qui a donné de son tout pour le créer et former les jeunes. Nous demandons aux ministre en charge de la jeunesse de jeter un œil sur la ville de Man avec ce centre>>, interpelle Dion Maurice habitant de Man.
Pour perpétuer ce qu’il a commencé, le président fondateur du CAMA, souhaite avoir le soutien des autorités gouvernementales en l’occurrence le ministre de l’artisanat Konaté Sidiki, fils de Man.
Olivier Dan Correspondant Ouest