« Bouaké, Histoire et Mutations d’une ville africaine XIXème-XXème siècle » est le thème d’un colloque international qui se tient sur la ville de Bouaké, racontée à travers son histoire.
Quatre axes de réflexion permettront aux participants de croiser le regard sur l’histoire de Bouaké à l’aune des perspectives de développement de la Côte d’Ivoire, qui a cette ville, comme la deuxième du pays.
« Origines, migrations, peuplement et gestion coloniale de la ville », « Société urbaine, religions, changements sociaux », « Aménagement urbain, architecture, arts et loisirs », « Activités économiques, relations entre la ville et les campagnes » sont les axes d’intervention sur lesquels porte ce colloque international sur l’histoire de la ville de Bouaké.
Initié par le Département d’Histoire de l’université Alassane Ouattara de Bouaké, ces assises visent à réfléchir sur l’histoire de Bouaké, de sa création à nos jours, autour du thème : Durant deux jours, ce sont plus de 115 participants qui vont exposer sur les thématiques liées aux quatre axes prédéfinis.
Pour le Maire Djibo Nicolas, parrain de la cérémonie, « S’il est vrai, comme le dit le journaliste Alain Foka que « Nul n’a le droit d’effacer une page de l’histoire d’un peuple, car, un peuple sans histoire, est un monde sans âmes », il est aussi indispensable voire nécessaire que chaque peuple prenne conscience qu’il faut, absolument, reconstituer sa propre histoire. »
« Pour ce qui est de Bouaké, cette étape de reconstitution nous paraît encore à l’état embryonnaire. Certes, il est évident que des écrits de travaux de recherches de grande qualité, existent déjà sur la connaissance de notre ville, mais, force est de constater qu’ils sont un peu détachés les uns des autres. Ce qui rend, très souvent, difficile leur synchronisation en vue de leur vulgarisation pour le grand public » a reconnu Djibo Youssouf Nicolas.
« Et le colloque qui s’ouvre aujourd’hui sur Bouaké, en mettant dans un même creuset, des productions d’éminents scientifiques, en provenance des quatre coins du monde, se pose à nos yeux, nous membres de la Municipalité de Bouaké, comme la réponse adéquate qui vient combler le vide » a-t-il assuré.
Pour le maire de Bouaké, s’adressant aux membres du comité scientifique, « si vous ne l’aviez pas organisé maintenant, il aurait bien fallu inventer ou créer ce colloque un jour ou l’autre. »
« Ce faisant, en recoupant les grandes lignes des trajectoires de Gbêkêkro, petit bourg du pays Baoulé, à Bouaké, la grande métropole ouest-africaine de nos jours, vous donnez un sens affirmé, aux rapports bénéfiques qui doivent prévaloir, entre, d’une part, le Temple du savoir et, d’autre part, les populations dans leur quotidien » a indiqué le fils du premier maire de cette commune cosmopolite, l’instituteur Djibo Sounkalo.
Le professeur Simon-Pierre Ekanza, président du comité scientifique a estimé qu’ « Il importe que l’Afrique se réapproprie son histoire, toute son histoire, y compris celle de la ville, si elle désire gouverner son destin, maîtriser le présent et construire l’avenir. La marche de plus en plus accélérée du monde l’exige. »
« Le passé de l’Afrique est toujours à ressasser, comme le recommande Makhily Gassama, ancien conseiller culturel du président Léopold Sédar Senghor, ancien ministre de la Culture du Sénégal et ambassadeur de son pays. « Car, l’homme, disait-il, n’est pas une goutte d’eau tombée du ciel ; il faut protéger la racine pour que les fleurs soient belles, les fruits abondants ». C’est pourquoi je suis heureux et fier d’être le président du Comité scientifique » a-t-il fait savoir.
Le président du comité d’organisation, le professeur Sékré Gbodjè Alphonse a pour sa part salué le professeur Latte Egué Jean Michel, Doyen et Directeur scientifique du Département d’Histoire pour toutes le dynamisme impulsé à la recherche historique.
Le Pr Bah Henri, représentant le président de l’Université Alassane Ouattara, Pr Poamé Lazare, a loué les efforts du maire de Bouaké, pour l’épanouissement de la science à travers ses soutiens multiformes à l’Université Alassane Ouattara.
Notons que la cérémonie d’ouverture a été suivie d’une exposition photos, présentée par Me Koné Yaya, retraçant les grandes séquences de l’évolution de Bouaké.
Adam’s Régis SOUAGA et Sercom Mairie de Bouaké
7info.ci